Siegant en référé le tribunal de première instance de Tunis a reporté au 13 janvier l'affaire opposant Taoufik Touati secrétaire général de l'Union régionale du travail de Tunis (URTT) et la direction de l'Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT). Tout a commencé quand la commission de discipline de la centrale syndicale, suite à un rapport de la commission de contrôle des finances, a décidé le 27 décembre dernier le gel provisoire des activités de M. Touati et ce, pour "mauvaise gestion financière" selon des sources proches du bureau exécutif de l'UGTT, le secrétaire général de l'URTT aurait présenté à la commission de contrôle des finances des "factures gonflées" ce qui peut être interprété comme une opération de détournement de fonds.
Gestion Une accusation rejetée par M. Touati qui précise que "l'opération est montée de toute pièce pour l'écarter comme ce fut le cas dernièrement pour les deux secrétaires généraux des URT de Bizerte et de Nabeul et ce sera le cas pour tous les responsables syndicaux qui se sont opposés lors du congrès de Monastir de décembre 2006, à l'amendement de l'article du règlement intérieur adopté par le congrès de Djerba de 2001 qui stipule que tout membre du bureau exécutif de la centrale syndicale ayant occupé ce poste pendant deux mandats successifs ne peut plus briguer un troisième mandat et comme la plupart des membres actuels sont en poste à leur deuxième mandat ils ne peuvent plus, donc, se présenter au prochain congrès. Ils essayent par tous les moyens d'amender cet article. Ils vont donc s'assurer une majorité au conseil national pour ainsi convoquer à cet effet un congrès extraordinaire qui se chargera de l'amendement de l'article en question". Mais le secrétaire général adjoint chargé du règlement intérieur de l'UGTT Ali Romdhane rejette de son côté cette accusation en soulignant que "l'affaire n'a rien à voir avec la limitation des mandats. Elle concerne bel et bien la mauvaise gestion des finances de l'Union régionale du Travail de Tunis".