Tunis-Le Temps - Elle était connue tant des services de police que des habitants de son quartier, pour avoir tellement rôdé dans les rues de cette ville de la banlieue sud et fait voir des vertes et des pas mûres à tant de personnes qui étaient tombées dans son manège. Derrière l'apparence angélique de cette dame, se cache en effet une femme diabolique qui ne cherche qu'à escroquer ses semblables par tous les moyens. Quand le chauffeur de taxi, escroqué dernièrement par cette dame, porta plainte contre elle au poste de police de la région, les agents de la brigade criminelle reconnurent tout de suite de qui il s'agissait. Le taximan déclara qu'après avoir pris cette dame à la destination qu'elle lui indiqua, elle lui demanda d'attendre devant l'entrée d'un immeuble afin de se procurer le montant de la course auprès de ses amis, prétextant qu'étant sortie de chez elle à la hâte, elle omit de prendre suffisamment d'argent avec elle. Mais le chauffeur de taxi attendit longtemps, en vain. Il ne vit rien venir, et finit par comprendre qu'il a été escroqué par cette énergumène toujours à l'affût d'une poire juteuse. Il avait pourtant soupçonné de prime abord, cette dame qui ne lui parut pas très nette. D'autant plus qu'elle essayait tout le long du trajet, de lui faire croire qu'elle avait des relations avec une " VIP " d'origine étrangère, qu'elle invita pour passer quelques jours de vacances. Pour mieux le convaincre, elle lui exhiba un passeport étranger en son nom. Le taximan réalisa que ce document n'était qu'un faux, précisa-t-il à la police, mais il était déjà engagé et évita de ce fait de rentrer en conflit avec elle, croyant qu'elle allait le payer à l'arrivée. Arrêtée, la dame " au passeport rouge " essaya de tergiverser, en niant les faits incriminés, déclarant qu'elle n'avait jamais rencontré le taximan, et qu'il y a erreur sur la personne. Mais pendant la confrontation, la victime fut catégorique, déclarant qu'il s'agissait bel et bien d'elle. Devant le tribunal, le taximan maintint sa position, alors que l'accusée persista dans ses dénégations. Son avocat la soutenant, plaida l'absence de preuves et demanda sur cette base l'acquittement de sa cliente . Mais l'existence d'antécédents judiciaires ne put militer en sa faveur. Elle fut condamnée à un mois d'emprisonnement.