« On a beaucoup parlé de Gare ces derniers temps, à l'occasion du débat sur le projet Taparura. Et il reste encore beaucoup à dire et à signaler afin d'espérer voir les choses s'améliorer au niveau de ce service stratégique si important pour le confort du citoyen. Encore mal remis du choc suite à un voyage Tunis -Gabès effectué quatre mois auparavant, j'ai osé et je me suis aventuré du côté de la SNCFT. Pour confirmer définitivement que la gare de Sfax était unique dans son genre. Un lieu à inscrire peut être au livre de l'insolite. En effet, cette gare peut s'enorgueillir d'être la seule gare au monde à ne pas avoir de tableau d'affichage ! Rien qui n'indique ni les départs ni les arrivées ou même quelque chose qui puisse indiquer que nous nous trouvons dans une station ferroviaire. Bistrot condamné, toilettes réservées ; même les supports des écrans qui nous faisaient espérer qu'un jour ils les réinstalleront, furent déboulonnés... Peut-on à ce point cultiver la négligence et l'indifférence ? Pourquoi les directeurs régionaux et les décideurs des départements de tutelle ne réagissent pas pour rénover ce qui reste de cette gare : petite par sa taille mais grande, compte tenu de l'important trafic quotidien des voyageurs... Compte tenu de l'évolution actuelle, la SNCFT devra penser au réaménagement de l'intérieur, et il serait fort souhaitable qu'elle commence aussi par déblayer l'extérieur : les alentours en délocalisant les ateliers mécaniques et les dépôts de tout genre. Le rendez-vous avec la mer est pour demain, juin 2009, seulement dans 6 mois. Attendre la fin des travaux de Taparura est encore une perte de temps, elle va encore retarder ce rendez-vous tant attendu. Dégageons la vue depuis la médina et le centre ville historique, réfléchissons sérieusement dès maintenant à un passage moderne, confortable, sécurisé et sûr entre la ville et l'espace de Taparura.
Gare routière Déplaçons-nous plus loin pour faire un petit tour du côté de la gare routière. Les choses ne sont pas plus reluisantes. L'accès est un véritable chemin de croix, calvaire supporté aussi par tous les usagers de cette route qu'on a honte de nommer goudronnée, avec un éclairage défectueux qui fait qu'y aller le soir relève de la témérité, avec une élasticité à toute épreuve pour les départs et sûrement les arrivées. On n'est jamais à une heure près. Comment oublier l'état de la salle d'attente lugubre, poussiéreuse avec ses commerces fermés, et la détresse des voyageurs qui doivent faute de rigueur être sur pied parfois toute la nuit de peur de rater le départ. Encore une fois négligence et indifférence font la loi chez nous ! Alors que cette ère est celle de la modernité, de la rapidité et de la communication ; nous en sommes encore à parler de ce genre de problèmes qui font honte au pays que nous disons avoir développé. Pr. Chokri Yaich -