Tunis-Le Temps - L'aide ménagère qui avait été engagée pour travailler chez une famille à El Menzah ne put se débarrasser de sa cupidité et céda à la tentation en subtilisant les bijoux de la maîtresse de céans , après avoir gagné sa confiance. Celle-ci déclara en, effet dans sa plainte, que cette aide ménagère avait de prime abord, fait bonne impression et paraissait très correcte et très méticuleuse. Les jours passèrent, et elle fut adoptée par tous les membres de la famille et gagna leur entière confiance. Elle avait remarqué que sa maîtresse avait un coffre à bijoux placé dans son armoire à glace, et elle mit longtemps à le localiser, et à attendre également le moment opportun pour le voler. Elle écoula les bijoux volés à une tierce personne qui les céda à son tour à un bijoutier. La bonne dame fut ahurie en constatant la disparition de son coffret et s'empressa d'alerter la police, en déclarant qu'elle soupçonnait son aide ménagère, puisqu'elle était la seule à rester à la maison durant son absence. Arrêtée, la jeune aide ménagère finit par craquer en avouant son acte et en déclarant qu'elle avait écoulé le butin, estimé à 14 mille dinars pour la modique somme de 500 dinars. Le complice, qui comparut en tant que receleur, déclara qu'il ignorait l'origine suspecte des bijoux que l'aide ménagère lui proposa d'acheter. Devant le tribunal les deux accusés, inculpés de vol qualifié et complicité, réitérèrent leurs déclarations données au cours de l'enquête préliminaire. L'avocat de la défense sollicita les circonstances atténuantes pour l'aide ménagère. Concernant le complice, l'avocat plaida l'absence de l'élément moral de l'infraction, son client ignorant que les bijoux étaient volés. Il croyait, ajouta l'avocat, vouloir aider la jeune fille qui ne lui révéla pas toutefois la réalité. Il sollicita sur cette base, l'acquittement pour le client accusé de complicité. Le tribunal mit l'affaire en délibéré.