Tunis-Le Temps - Le tribunal a eu à juger dernièrement le fratricide dont l'acte a déstabilisé tout une famille, et provoqué le désarroi chez des parents qui brusquement ont perdu la joie de vivre, avec un fils au cimetière et un autre en prison. Pourtant les faits commencèrent par une rixe banale entre deux frères qui avaient l'habitude de se chamailler pour se réconcilier tout de suite après. Mais la dernière dispute entre eux a été fatale pour l'aîné qui était très attaché à son frère et à toute la famille. Les deux frères étaient toujours ensemble, et avaient loué une maison pour y habiter et être plus indépendants qu'au sein du domicile conjugal. Cependant, le différend éclata à propos de ce domicile car concernant le loyer, ils devaient cotiser, chacun pour moitié. Le jour du drame, et au cours de la dispute, le ton monta et les deux frères en vinrent aux mains. L'un d'eux perdant son sang froid, se saisit d'un couteau et porta un coup à la cuisse de son frère en lui sectionnant une artère. Reprenant ses esprits, le jeune frère réalisa la gravité de son acte et s'empressa de transporter la victime à l'hôpital, à l'aide du véhicule sur lequel il travaillait en tant que chauffeur de taxi. Il le confia aux urgences avant de repartir, sans révéler qu'il était son frère et qu'il était surtout l'auteur des faits. Cependant la victime ayant perdu beaucoup de sang, n'a pu être sauvée, et elle succomba à ses blessures. L'enquête ordonnée par le parquet, aboutit à l'arrestation du frère qui fut interpellé par les agents de la brigade criminelle, et qui reconnut de prime abord son forfait. Inculpé d'homicide volontaire, il comparut dernièrement devant le tribunal et déclara qu'il n'avait nullement l'intention de tuer son frère, mais qu'il avait agi sous l'emprise de la colère et sans avoir mesuré la gravité son acte. Par ailleurs, les parents qui assistèrent à l'audience présentèrent un document justifiant qu'ils ont retiré leur plainte et qu'ils ne comptaient pas se constituer partie civile. L'avocat de la défense sollicita la requalification de l'infraction, les faits ne constituant que des violences ayant causé la mort sans intention de la donner. Le tribunal renvoya l'affaire à une date ultérieure.