Le Temps-Agences - La chancelière allemande Angela Merkel a rencontré hier à Berlin le président palestinien Mahmoud Abbas, en tournée en Europe pour expliquer les tenants et aboutissants de son accord sur un gouvernement d'unité nationale conclu à La Mecque avec le Hamas. Lors d'une conférence de presse commune avec Abbas, Merkel, qui préside actuellement l'Union européenne, a déclaré se féliciter de la perspective d'un gouvernement d'union palestinien "pourvu que certaines conditions soient remplies". La chancelière a réitéré les conditions fixées par le "quartet" des médiateurs - UE, Etats-Unis, Russie, Onu: renonciation à la violence, reconnaissance d'Israël et acceptation des accords existants avec Israël. Merkel a par ailleurs déclaré avoir discuté avec Abbas de la libération du caporal israélien Gilad Shalit, capturé en juin en territoire israélien par des activistes se réclamant de trois mouvements armés palestiniens, dont l'aile militaire du Hamas. "Nous avons évoqué l'importance de la libération du soldat Shalit pour qu'un processus d'échange de prisonniers puisse avoir lieu", a-t-elle dit, en réclamant aussi la fin des tirs de missiles à partir de Gaza contre le territoire israélien et l'arrêt de la contrebande d'armes vers ce territoire. Abbas s'est dit d'accord, mais a insisté sur le lien entre la libération de Shalit et celle des milliers de prisonniers palestiniens aux mains d'Israël. "Il y a plus de 10.000 prisonniers palestiniens. Nous réclamons leur libération. Il est clair qu'on ne peut pas dire "liberté pour Shalit" sans dire "liberté pour les prisonniers palestiniens", a-t-il dit.