Une semaine sans feu, le cessez-le feu a tenu. Faut -il s'en réjouir ? Gaza et après ? L'horreur et après ? Barack OBAMA à la Maison Blanche et après ? Après l'euphorique obamania et la majestueuse cérémonie d'investiture, Barack Hussein OBAMA seul face à sa conscience et à l'histoire est condamné à trancher. Que les optimistes ou les sceptiques l'admettent ou non c'est lui et lui seul qui a les cartes en main et est capable de changer la donne. Le Monsieur Proche-Orient, cet envoyé très spécial qu'Obama vient de nommer n'est qu'un maillon d'une chaîne compliquée et rendue complexe par tant de conflits, tant d'incompréhension, tant d'injustice, tant d'impunité et tant de faux espoirs. Avec Obama le Proche-Orient semble devenir plus proche, et l'avenir proche c'est quoi ? Est-ce la trêve durable ? Est-ce la réouverture des points de passage ? Est-ce la fin du blocus pour un peuple mis en quarantaine ? Est-ce la réconciliation inter palestinienne ? Le moment n'est-il pas venu de faire la distinction entre la résistance et le terrorisme ? N'est-il pas opportun de commencer à dialoguer avec le Hamas ? Trop beau pour être vrai. Pour l'instant on ne peut que voir sans rouler la spirale du pire. On se demande s'il y a encore dans ces labyrinthes du conflit quelques pistes fragiles qui conduisent à l'introuvable chemin de la paix tant il est miné. Même si les jeux semblent faits chez les décideurs, même si c'est le même discours de la revendication, il n'est pas exagéré de le répéter car il est encore peut être possible de réveiller les consciences ahuries devant de telles atrocités, d'éveiller les voix aphones et de contribuer à affaiblir la logique impitoyable israélienne qui doit se rendre compte que le monde aujourd'hui connaît la vérité. Israël a démontré preuves à l'appui ce que peut commettre l'Homme lorsqu'il devient inhumain à savoir le génocide programmé d'un peuple. Certes on va reconstruire Gaza où vingt mille bâtiments ont été détruits. Les euros et surtout les dollars coulent à flot en pareille circonstance. Certes ces misérables et pitoyables gazaouis, des réfugiés sur leur propre territoire commencent à reconstruire ces passages sous terrains source du conflit mais aussi source de vie et de survie. Mais ce qu'on doit construire sur ce champ de ruine politique c'est cette inévitable et providentielle réconciliation inter palestinienne. Plutôt que de les pousser les uns contre les autres, le temps est venu de travailler sincèrement à leur réconciliation, même si le Hamas s'est imposé comme le héros des générations montantes, même si Mahmoud ABBAS le plus modéré des modérés pris en tenaille sort en piteux état de cette guerre. Israël ne lui a rien donné comme il n'a rien donné à son prédécesseur Arafat à part les promesses fallacieuses. Et puis le pire est peut être à venir car après la bataille de Gaza voilà que commence celle des urnes en Israël. Les trois candidats au poste de Premier ministre font leur campagne en tirant profit du sang qu'ils ont répandu et du nombre de civils qu'ils ont assassinés. Sans stature morale ces politiciens cyniques et opportunistes n'hésitent nullement à « casser du palestinien » pour arriver à leurs fins. Même s'il a un cahier de charges très chargé, même s'il doit se dire, la semaine écoulée c'était le bon vieux temps, Barack OBAMA doit affronter la pénible réalité aussi amère soit -elle. Même si le « yes we can » est exagérément galvaudé au risque d'être banalisé, il est permis encore une fois de dire yes you can et mieux encore yes you must Mister President. Trop beau pour être vrai !