Deux jeunes hommes sont impliqués dans l'affaire de viol avec violence sur une jeune femme, qui a été récemment examinée par la Cour d'appel de Tunis. Dans sa plainte déposée auprès de la police, la victime déclara qu'elle a été surprise par une voiture, avec deux jeunes à bord s'arrêtant à sa hauteur alors qu'elle s'apprêtait à faire ses courses chez l'épicier du coin. L'un d'entre eux descendit pour l'obliger à les accompagner en usant de violence. Selon les dires de la victime, les agresseurs l'ont amenée dans une forêt isolée où ils l'ont violée à tour de rôle. Ils se sont ensuite dirigés dans un autre lieu plus calme, où ils ont récidivé, devait elle ajouter. Sur le chemin du retour, ils l'ont jetée hors de la voiture et ont poursuivi leur route. Elle a dû alors faire de l'auto-stop pour se rendre au poste de police le plus proche où elle a raconté sa mésaventure. Les agents de la police criminelle ne tardèrent pas à mettre la main sur les deux violeurs qui nièrent avoir procédé à un quelconque usage de la violence. Dans sa version des faits, l'accusé principal prétendait qu'il connaissait parfaitement la victime. Elle était son amie, et elle s'était récemment mariée. Elle est venue le jour des faits pour mettre fin à cette relation. Ils se sont entendu sur une rencontre à huit heures du matin après la sortie du mari de la victime au travail. Elle est venue au rendez-vous et monta dans la voiture avec son consentement et c'est de plein gré qu'elle les suivit pour passer quelques moments agréables ensemble pour fêter les retrouvailles. L'accusé principal confirma qu'il a eu des rapports avec sa compagne, mais sans aucune violence ! Le complice affirma que l'auteur principal lui téléphona le jour des faits pour lui montrer sa dulcinée, niant les faits de complicité. Il nia avoir eu des rapports avec la victime. Mais le juge ne l'a pas entendu de cette oreille, et a condamné chaque violeur à 10 ans de prison. Ayant interjeté appel, ils ont comparu de nouveau devant les magistrats. L'accusé principal nia les faits de viol affirmant que la jeune femme est allée avec lui avec son consentement. Son avocat demanda les circonstances atténuantes à son client et sollicita de la cour la réduction de la peine prononcée au premier degré. L'affaire a été mise en délibéré.