Il s'agit dans cette affaire de deux jeunes hommes qui ont comparu devant la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis pour constitution d'une bande de malfaiteurs, vol simple, évasion d'une prison en France, faux et usage de faux et complicité. Les faits de cette affaire ont été déclenchés suite à un avis de recherche de l'Interpol déclarant qu'un jeune homme Tunisien, vivant en France, alors qu'il purgeait une peine de prison, a réussi à s'évader à bord d'un avion en 2002. Par la suite, ce jeune homme qui était membre d'une bande internationale de vol de voitures de luxes, a réussi à introduire une voiture italienne sur le territoire tunisien après avoir falsifié les papiers (carte grise etc), et sans perdre du temps, il avait préparé un dossier au service des mines pour FCR. Peu de temps après il s'est rendu en Algérie pour la céder à un tiers. Le deuxième accusé n'est autre que celui qui avait acheté la voiture volé, il a été accusé de complicité. Lors de l'interrogatoire, l'accusé principal nia les faits de constitution d'une bande de malfaiteurs, affirmant qu'il avait acheté la voiture auprès d'une agence italienne et qu'il a été objet d'escroquerie de la part de cette agence chimérique. Son avocat soutint dans sa plaidoirie que l'avion dans lequel son client s'était évadé, n'était pas envoyé par ses complices. Mais que son client avait profité de l'évasion d'un autre prisonnier Français pour y grimper avec lui pour la frontière l'Espagne où il est resté un mois, et par la suite, il est entré chez lui en Tunisie. L'avocat demanda au juge que cette même affaire a été jugée par la chambre correctionnelle d'un tribunal Français pour vol simple, et suite à l'article 305 concernant l'autorité de la chose jugée il demanda l'acquittement pour son client. Quant au deuxième accusé son avocat sollicita du juge l'acquittement de son client puisque ce dernier ignorait que la voiture était volée. Arguant que si son client avait connaissance du vol ou était membre de la bande, il n'aurait pas acheté la voiture d'un prix de 20 milles euros. L'affaire a été mise en délibérée.