* Ahmed Mghirbi : « C'était pour moi un père dans le sens propre du mot » « Pour le Stade Tunisien, il a sacrifié sa santé, sa famille, son argent » * Abdelhamid Herguel : Un être inoubliable En cette douloureuse et triste occasion, il m'est absolument difficile d'évoquer à sa juste valeur toute l'étendue de l'œuvre accomplie par feu Hédi Neïfer au profit du Stade Tunisien. Je dirais toutefois que si celui-ci est toujours là sur la scène c'est grâce au cher regretté, l'un des rares qui a servi le sport uniquement pour le sport. Il s'est, en effet, donné corps et âme sans compter, sacrifiant tout, sa vie familiale surtout pour éviter au club la perdition et mieux encore le maintien parmi l'élite de nos clubs. C'était un dirigeant d'une grande sagesse qui a réussi à unir la grande famille stadiste mais c'était aussi un homme d'une grande disponibilité et imbu des valeurs humaines. Il serait tout simplement superflu de rapporter tout ce qu'il a entrepris au profit des joueurs qui ont été l'objet de la sollicitude du grand défunt (aides sociales, logement, emplois...) C'est un monument et une légende qui vient de nous quitter. Puisse Dieu lui accorder son Infinie Miséricorde et l'accueillir en son Eternel Paradis. Ameur KERKENNI ÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜ Ahmed Mghirbi : « C'était pour moi un père dans le sens propre du mot » « Pour le Stade Tunisien, il a sacrifié sa santé, sa famille, son argent » C'est là une grosse perte pour le Stade Tunisien et notamment pour Ahmed Mghirbi. A l'heure où je vous parle je ne trouve pas les mots justes pour faire part de la douleur que je ressens. Feu Hédi Enneïfer était pour moi un père, dans le sens propre du mot, un frère, il ne se passait pas une journée sans que je le vois. Nous étions inséparables. A chaque fête il tenait à ce que mes enfants soient auprès de lui quand j'étais très jeune, il m'arrivait de dormir entre son épouse et lui. Ses services sont incommensurables pour moi comme pour le Stade Tunisien. Il a tout donné pour l'équipe du Bardo, sa santé, son argent, sa famille, sa vue. Un grand serviteur du pays à tous les niveaux. Je garderais de lui les meilleurs souvenirs. Je n'oublierais pas quand, en 1972 victime d'un grave accident de la circulation, Si Hédi a pris à sa charge tous les frais nécessités par mon hospitalisation. Comme je n'oublierai pas qu'il a été le seul à me faire confiance quand il me désigna entraîneur du Stade Tunisie à la place de Dietcha. J'avais alors 27 ans. Très ému, Ahmed Mghirbi n'a pas pu aller plus loin dans le court entretien qu'il nous a réservé. RBA ÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜ Abdelhamid Herguel : Un être inoubliable Il est le père spirituel de plusieurs générations de sportifs, pas que des footballeurs, et, pas que du Bardo. Si El Hédi est unique, et les services qu'il a rendu au jeunes, à bon nombre de familles, au Stade Tunisien et à plusieurs autres clubs, à la localité du Bardo sont et seront toujours plagiés, mais ils ne seront jamais égalés. Personnellement je lui dois beaucoup pour ne pas dire tout. Je suis extrêmement ému, effondré même à l'idée que la roue continuera de tourner sans lui. Racé, cultivé, d'un abord agréable même dans les pires moments, serviable, loyal, bref, difficile de trouver quelqu'un d'aussi pétri de qualités. Un être inoubliable. Père, grand frère, ami, conseiller, éducateur, il était tout pour moi. Son départ est une perte cruelle pour tous ceux qui l'ont connu de loin ou de près et dont je fais partie. Son sourire, sa gestuelle, son image resteront toujours gravés dans ma mémoire, tant que je vivrai. Un homme formidable, exceptionnel rare... un monument ! Puisse Dieu le Tout-Puissant lui accorder son Infinie Miséricorde et l'accueillir en son Eternel Paradis.