L'affaire a démarré suite à une plainte déposée au poste de police par un chauffeur de taxi, victime d'un vol, suivi de menaces avec une arme blanche, commis à son détriment par deux individus. En effet, le plaignant a embarqué le soir des faits à Bab Saâdoun, les coupables, en état d'ivresse évident. Ces derniers lui demandèrent de les emmener à Jbel Lahmar. Arrivé dans un lieu retiré et éloigné des regards, l'un des agresseurs a coupé le moteur, et demandé au chauffeur de lui remettre les clés de la voiture. Ensuite, il a brandi un couteau et le somma de lui remettre également la recette. Sous la menace, le chauffeur de taxi s'exécuta et leur donna la recette de sa journée de travail. Son forfait accompli, l'accusé principal, qui était assis près du chauffeur, essaya de démonter le poste de la radio cassette, mais le deuxième compagnon l'en a empêché, lui demandant de quitter les lieux. Les deux délinquants descendirent ensuite du véhicule et prirent la fuite La victime s'est rendue au premier poste de police pour relater son drame et déposer une plainte. Sur le champ, les agents ont ratissé les lieux et sont parvenus à arrêter quatre suspects. Confrontés à la victime, celle-ci reconnut ses deux agresseurs. Ces derniers essayèrent de nier leur implication dans cette agression mais ils furent confondus par la présence du portefeuille de la victime dans les poches de l'un d'eux. Les deux malfrats ont été arrêtés et traduits devant la justice. Ils ont comparu en état d'arrestation devant la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis pour répondre de leur forfait. Lors de l'interrogatoire, ils passèrent aux aveux et demandèrent la clémence de la cour. A l'audience, le complice s'est rétracté, clamant son innocence. L'avocat de l'accusé principal a demandé les circonstances atténuantes pour son client évoquant le fait que son client était ivre et n'était pas conscient de la gravité des faits. Quant au deuxième accusé, qui accompagnait son complice, il n'a pas commis d'actes délictueux, selon la défense. Il n'a pas menacé ni volé le chauffeur de taxi. Mais par contre, il a empêché le premier accusé de prendre la radio cassette. Sur cette base, l'avocat a sollicité l'acquittement de son client. Le tribunal appréciera.