Tunis-Le Temps- Cette affaire dont nous avons déjà relaté les péripéties, est désolante à plus d'un titre. D'abord parce qu'il s'agit d'un meurtre perpétré par un père à l'encontre de son propre fils. Ensuite et surtout à cause des faits qui font tressaillir de frayeur, par la manière cruelle et atroce avec laquelle la victime, un jeune homme d'une trentaine d'années,avait été abattu. Son père ne cessait de lui faire des reproches à cause de son comportement, pour l'inciter à pourvoir tout seul à ses besoins et cesser de penser à l'argent facile et à compter sur les autres. Cependant le fils se complaisait dans cette situation où il s'habitua à recevoir de l'argent de la part de sa mère et surtout de son père. Il était en outre arrogant et n'hésitait pas à leur manquer de respect. Le père se sentit outré et vexé, le jour où pour la nième fois, son fils, en état d'ébriété de surcroît, eut un comportement irrespectueux à son égard. Ce fut la goutte qui fit déborder le vase. Le père au paroxysme de la colère, décida de donner une bonne correction à son fils. Il attendit de le voir dormir et le surprit en s'abattant sur lui, à coups de couperet au point de lui fendre la tête. Le jeune homme décéda sur le chemin de l'hôpital où il fut transporté. Le père inculpé d'homicide volontaire sur la personne de son fils, déclara devant le tribunal qu'il regrettait son geste et qu'il n'avait pas l'intention de tuer son fils. Son épouse fit remarquer qu'il avait des troubles du comportement. Ce fut la raison pour laquelle, le tribunal le soumit à une expertise psychiatrique. Les trois psychiatriques qui ont pris part à cette expertise, étaient unanimes à déclarer que l'accusé n'avait pas de troubles particuliers sur le plan psychologique, et qu'il était de ce fait pénalement responsable. La cour mit l'affaire en délibéré.