Hier, un citoyen a garé sa voiture à l'avenue Habib Bourguiba en fin d'après-midi et début de soirée. Quant il revient, la voiture n'y est plus. On l'oriente vers la fourrière à la rue Ali Darghouth: fermée et en plus la voiture n'a pas été conduite là-bas, mais à la rue Garibaldi. Il se dirige alors à la rue Garibaldi. Fourrière fermée. Il prend son mal en patience et se résigne à la récupérer le lendemain c'est-à-dire, hier, dimanche. Sauf que la fourrière est fermée. Il appelle la municipalité. Un homme de garde l'informe que cette fourrière est privée. Mais la responsabilité de la municipalité n'est pas pour autant dégagée. Quand elle loue ses services et sa logistique, il faut que le bénéficiaire se plie à un cahier des charges. De quel droit une entreprise privée réquisitionne-t-elle les voitures des citoyens tunisiens (et pour le cas de figure c'est en plus une voiture de fonction, c'est-à-dire pour le travail et plus particulièrement pour le travail journalistique!) Bien sûr entre temps le compteur ne s'arrête pas. La facture du week-end sera vraiment salée! C'est la loi de la jungle. Il n'est guère question de remettre en cause le droit de cette entreprise à soulever des voitures garées à des endroits interdits. Mais, encore une fois, de quel droit réquisitionne-t-elle le bien d'autrui durant 48 heures? C'est une atteinte aux libertés fondamentales des citoyens! Et c'est de l'arrogance pure et simple. La fourrière ne s'en fout pas mal si ce véhicule réquisitionné contient des documents importants, des médicaments des produits périssables ou doive servir à transporter un malade grave. Quant à la technique dont le véhicule a été soulevé, des témoins disent qu'il a été maltraité. A suivre.