Les cas de décès et d'intoxications par le gaz ne cessent de se multiplier en Tunisie. Défaut de maintenance ou d'installation, le comportement irresponsable des usagers, la négligence, ou autres sont autant de facteurs qui provoquent les incidents et les cas mortels dont la provenance n'est autre que le monoxyde de carbone. Pourtant les appels lancés en faveur de la substitution des ressources énergétiques affirment que « le gaz naturel est un combustible sûr et qu'il ne présente pas de risque lors de son utilisation ». Une campagne de sensibilisation à l'utilisation du gaz naturel ne cesse de se poursuivre pour augmenter le nombre d'abonnés au réseau du gaz naturel. Encore fallait-il au préalable revoir les mesures préventives pour assurer la sécurité des usagers ?. Selon l'Agence Nationale pour la Maîtrise de l'Energie, 61.000 logements sont actuellement raccordés au gaz naturel pour atteindre 106.000 abonnés raccordés au réseau de distribution de gaz naturel. L'objectif étant de rationaliser la consommation de l'énergie de manière à réduire les subventions de l'Etat au secteur des hydrocarbures. D'ailleurs, l'ANME invite dans son site la collectivité publique à se brancher au gaz naturel, « au cas où le réseau est à proximité, cela procure au niveau de l'utilisation plus de commodité, de souplesse et même de sécurité ». L'Agence nationale de la maîtrise de l'énergie ajoute comme arguments : « Le gaz naturel est économique, le remplacement de l'équivalent d'une bouteille de GPL par le gaz naturel permet au consommateur d'économiser, environ 1,7 dinar aux conditions de la tarification en vigueur ». Ce n'est pas tout puisqu'au même titre de recommandations l'Agence confirme que « L'utilisation du gaz naturel au lieu du GPL est une opération gagnante aussi bien au ménage que pour la communauté nationale et qu'il ne présente pas de risque lors de son utilisation» . Par ailleurs, malgré la commodité de l'utilisation du gaz naturel, les risques associés au monoxyde de carbone dans les résidences, les milieux de travail et dans les arènes sportives persistent. Payer matériellement et humainement le coût de la substitution, n'est-il pas trop demander ?. Ainsi et en dépit des objectifs nationaux de substitution du GPL par le gaz naturel et des coûts élevés d'interconnexion au réseau qui sont à la charge des ménages ou des entreprises industrielles, la facture de la substitution dépasse parfois le cadre matériel pour toucher à la sécurité et à la vie des usagers. Outre la facture élevée de la STEG, certains payent malheureusement de leur vie pour avoir opté pour le gaz naturel comme alternative. La vision des choses n'est surtout pas apocalyptique, mais les cas d'intoxications au gaz appellent à plus de vigilance et nécessitent la mise en place de mesures de sécurité appropriées et spécifiques permettant un usage sécuritaire du gaz naturel. Les cas d'intoxications au gaz dans les logements individuels font de plus en plus parler d'eux. Les causes diffèrent, mais les conséquences sont les mêmes : Nausées, vertiges, vomissements, incidents malheureux et dangereux qui peuvent même entraîner le décès des personnes qui en sont victimes lorsque la concentration de gaz est très élevée. Un cas récent d'une intoxication au gaz est survenu la semaine dernière dans un lieu public, dans un bain-maure situé à Cité Ezzouhour. Une fuite de gaz a provoqué un désastre. Des femmes ont été conduites aux urgences. Certaines d'entre elles sont entrées dans le Coma et le bain-mort en question a été fermé le dimanche dernier. Un tel incident pourraît-être évité par l'entretien régulier, par la maintenance et par le nettoyage des appareils à combustion par un technicien qualifié. Néanmoins ces mesures de prévention suffisent-elles à éviter les accidents. Les avertisseurs de monoxyde de carbone peuvent ainsi réduire au maximum le risque d'intoxication. Cet appareil en question mesure la concentration de ce gaz toxique dans l'air et émet un signal sonore lorsqu'elle est trop élevée et avant que les usagers n'en soient atteints. En fait, on nous a toujours dit que mieux vaut prévenir que guérir. Et mieux vaut prévenir que laisser périr.