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« Cesser de croire qu'il y a une politique de taille unique ou standard pour tout le monde. Chaque pays a ses spécificités »
Forum : « leçons pour l'Afrique »
Publié dans Le Temps le 27 - 02 - 2009

La crise actuelle du libéralisme fait encore couler beaucoup d'encre. Certains parlent même de l'effondrement du capitalisme et sont en quête d'un nouveau système économique à même d'établir le juste équilibre entre le capitalisme et le socialisme. L'écroulement partiel ou total,
selon les cas, du modèle libéral poursuivis depuis des siècles par les pays développés qui ne sont que les précurseurs du néolibéralisme, suscite la polémique autour de l'avenir de l'Afrique. Que ce soit par obligation ou non, les pays du continent noir ont poursuivi le même schéma tracé et prescrit par les grandes puissances mondiales ou par les institutions internationales « Sous tutelle »dont notamment l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC) et les institutions de Bretton Woods. Toutefois, la majorité des politiques économiques calquées sur l'Occident « Ont produit des résultats désastreux en Afrique », tel que l'a affirmé hier Professeur Ha-Joon Chang lors d'un séminaire organisé par la Banque Africaine de Développement.
Une réécriture de l'histoire économique des pays développés a été présentée hier par M.Ha-Joon Chang, Professeur à la Faculté d'Economie de l'Université de Cambridge. Il a mis en exergue l'échec prouvé des « normes mondiales » ou encore des modèles économiques standards applicables partout et pour tous. Le triptyque : protectionnisme, libre-échange et économie de marché a été au centre du débat tenu hier. Compte tenu de la nouvelle donne internationale, il s'agit de savoir comment placer l'Afrique sur la bonne trajectoire. ?. Avec le retour de la doctrine protectionniste un peu partout dans le monde et l'hypocrisie de l'Occident, quels leçons pouvons-nous-en tirer ?. Comment peut-on contrecarrer les entraves au développement économique des pays en voie de développement ?...Ces interrogations ont été au centre d'un débat superbement mené par un prof de Cambridge.
M. Ha-Joon Chang, affirme que les handicaps structurels ne sont pas propres aux pays Africains. L'histoire économique des pays développés le justifie pleinement. « Mais pour trouver le chemin du développement, il faudra du temps, il faudra libérer l'imagination et cesser la politique de taille unique ou de politique standard à tous. La recette unique n'existe pas ».

« Le modèle d'ajustement structurel a échoué en Afrique »
Autrement dit, ce qui est bon pour une économie, ne l'est pas systématiquement pour une autre. Ainsi et malgré les pressions imposées par les pays développés sur les pays en voie de développement pour l'adoption des normes mondiales de politiques et institutions, le modèle emprunté ou imité a été voué à l'échec. Selon l'étude de M.Ha-Joon Chang : »le taux de croissance de revenu annuel par habitant pour les pays en voie de développement est passée de 3% à 1.5% au cours des deux décennies précédentes. « L'instabilité économique a augmenté manifestement. L'inégalité du revenu s'est accru et la pauvreté a augmenté dans un nombre significatif de pays ».
De fait, les pays en voie de développement et les économies du continent noir doivent décider d'elles mêmes de ou des modèles économiques à adopter. « Il faut libérer l'imagination, être plus pragmatique et s'approprier le modèle économique qui va avec les spécificités de chaque pays », ajoute le professeur Ha-Joon Chang. « Il faut cesser avec la politique de taille standard, quitte à contourner les ' radars' » dit-il. La connotation « radars » se réfère aux institutions internationales tels que l'OMC (Organisation Mondiale du Commerce), la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International (FMI). Un intervenant a même mis l'accent dans ce sens que les pays en voie de développement sont financés par les mêmes institutions qui leur dictent à la lettre le modèle économique à adopter. Chose insensée et qui explique d'une manière ou d'une autre l'échec du plan d'ajustement structurel prescrit par les institutions de Bretton Woods. « Pour passer à la phase de développement, le continent africain doit réviser ses modèles économiques, bien qu'il faille attendre assez longtemps : il faudra 60 ans ou plus avant d'être classée pays riche ».


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