Le Temps-Agences - Les forces irakiennes ont fait leurs preuves et son prêtes à prendre le relais des Américains, a déclaré hier le Premier ministre Nouri al-Maliki, au lendemain du discours de Barack Obama précisant ses projets de retrait d'Irak. Le nouveau président américain a annoncé la fin des opérations de combat d'ici 18 mois, mais ajouté que jusqu'à 50.000 hommes pourraient rester sur le terrain jusqu'à une année et demie de plus, assurant des missions de soutien et de lutte contre le terrorisme. Il s'est engagé à avoir retiré la totalité des forces américaines du pays d'ici fin 2011. "Les dispositifs irakiens de sécurité et militaire ont prouvé leur capacité à établir la sécurité dans les provinces, et sont prêts à prendre totalement le relais des Américains pour assurer la sécurité", a déclaré le Premier ministre irakien dans un communiqué. Selon Nouri al-Maliki, la mission américaine en Irak "va complètement changer" d'ici la fin août 2010, et les Irakiens seront prêts. Barack Obama, qui s'est entretenu avec le Premier ministre vendredi au téléphone, s'est dit d'accord sur le fait qu'il faudra fournir plus d'armes et de matériel aux Irakiens, a ajouté le chef du gouvernement. Mais l'annonce que jusqu'à 50.000 soldats américains pourront rester dans le pays a été mal prise par certains députés irakiens, partisans de Muqtada al-Sadr: Nasser al-Issaoui a jugé que "l'occupation (...) va continuer". De son côté, Adnan Pachachi, vétéran sunnite de la vie politique irakienne, a jugé que la principale inquiétude était de mettre sur pied des forces de sécurité non-confessionnelles, et totalement loyales à l'Etat irakien. Les forces de sécurité sont aujourd'hui dominées par les chiites, ce qui inquiète la minorité sunnite, autrefois aux commandes du temps de Saddam Hussein.