Le Temps-Agences - Un kamikaze s'est fait exploser hier à Bagdad au milieu des membres d'une unité du renseignement de la police irakienne, faisant trois morts et plusieurs blessés, et des violences ont fait d'autres victimes dans le reste du pays. L'attentat de Bagdad s'est produit peu après que les fonctionnaires, qui avaient travaillé durant la nuit, eurent terminé leur service. Ils se trouvaient à côté d'un restaurant dans le quartier de Karradah, a précisé le général Qassim al-Moussaoui, porte-parole de l'armée irakienne. L'attaque a fait trois morts et quatre blessés, a-t-il ajouté. Des sources médicales et hospitalières ont confirmé le nombre de tués, mais ont précisé que 11 personnes ont été blessées, dont trois civils. Selon des témoins, le kamikaze se trouvait parmi les fonctionnaires peu après 10h lorsqu'il a actionné sa ceinture d'explosifs. "J'ai vu de la chair humaine par terre mélangée à du sang. C'était une scène horrible", a raconté Salam Ali, un chauffeur de taxi. A Mossoul (nord), une voiture piégée a explosé à un barrage de la police tuant au moins deux policiers et blessant 15 autres personnes, dont huit policiers. L'attentat s'est produit alors que les forces de sécurité irakiennes poursuivent une offensive lancée fin février dans la région de Mossoul contre Al-Qaïda et d'autres insurgés. Selon les autorités irakiennes et américaines, la ville constitue un des derniers bastions urbains des rebelles. Des assaillants ont également tué un cheikh sunnite, son épouse et leurs deux fils près de Samarra à 100 kilomètres au nord de Bagdad. Le cheikh et l'un de ses fils étaient des leaders du Conseil de l'éveil, un mouvement anti-insurgé, a précisé un responsable de la police. Par ailleurs, le corps du fils du rédacteur en chef d'un journal irakien a été découvert à Kirkouk, à 300 km au nord de Bagdad, a annoncé la police irakienne. La victime, identifiée comme étant Munther Mohammed Shaheen, a été découverte mardi plus d'une semaine après avoir été enlevée avec trois autres personnes travaillant pour une entreprise du bâtiment à Kirkouk. Son père est le rédacteur en chef du quotidien "al-Fayçal", aujourd'hui fermé, qui avait commencé à paraître après l'invasion américaine de 2003 avec l'aide des autorités américaines, a indiqué Sarhat Gadir, un responsable de la police. Malgré cette vague d'attaques, les violences sont globalement en baisse en Irak depuis plusieurs mois.