L'affaire a commencé par la location d'un local commercial à un particulier il y a plus de quatre ans. Celui-ci y a installé des machines à coudre. Il avait aménagé un petit atelier de couture pour faire de la sous-traitance pour de grandes usines et, également, vendre des vêtements. Durant les deux premières années, tout marchait à merveille et le commerçant arrivait à s'en sortir en honorant tous ses engagements. Mais Ce fut à partir de la troisième année que les choses commencèrent à aller de mal en pis. Le locataire ne payait plus régulièrement ni ses loyers dus et il laissait s'accumuler les frais fixes de la boutique comme les factures d'eau, d'électricité et de gaz. Il faut dire que les factures d'électricité étaient trop élevées, et ce, en fonction, bien sûr, de sa consommation, ayant des machines à coudre, des fers à repasser à vapeur et un éclairage excessif , dans le but d'attirer la clientèle. Celle-ci avait d'ailleurs considérablement diminué. Brusquement, le locataire se volatilisa sans avoir même annoncé au propriétaire qu'il allait mettre la clé sous le paillasson. Le propriétaire engagea certes à son encontre une procédure en paiement des loyers dus mais ce fut en vain ! Le locataire était introuvable. Le pire, c'est que le propriétaire a également reçu une convocation de la compagnie d'électricité pour lui annoncer que le compteur a été bloqué de manière à ne pas enregistrer la consommation électrique, ce qui constitue une fraude prévue et punie par la loi. Le compteur était au nom du propriétaire, et donc ce fut contre lui que des poursuites pénales ont été engagées. Il était donc tenu de payer les arriérés et la pénalité lui ayant été infligée pour fraude. Le total des dus s'est élevé à plus de neuf mille dinars. La victime s'est présentée à la police pour exposer sa situation surtout qu'elle n'est pas parvenue à trouver un terrain d'entente avec la STEG sur un paiement souple par facilités. La victime a présenté à la police les signalements du locataire indélicat. Les services de la police n'ont pas mis beaucoup de temps pour mettre la main sur l'escroc. Il a d'abord prétendu qu'il n'était pas la personne concernée et qu'il s'agissait d'un homonyme. Il s'est ensuite rétracté pour prétendre qu'il avait payé tous ses dus envers le propriétaire. Finalement, il a reconnu ses méfaits et a demandé qu'on lui accorde du temps pour trouver un arrangement avec la STEG. L'instruction a conclu à l'accusation du locataire d'escroquerie, de défaut de paiement et de manipulation frauduleuse. L'affaire a été confiée au tribunal de première instance de Tunis. L'avocat de l'accusé a demandé à la cour le report pour permettre à son client de trouver un arrangement. L'affaire a été renvoyée au 15 avril 2009.