Lors d'une ronde de routine dans les rues de la Capitale, les agents de la police remarquèrent un jeune homme à la démarche titubante, et au comportement pour le moins douteux. Interpellé pour vérification d'identité, le jeune homme était dans l'incapacité de prononcer un seul mot, c'est pour cela qu'il fut emmené au poste où il fut soumis aux analyses sanguines. Lesquels se sont avérées positives. Soumis à un interrogatoire serré, il reconnut être consommateur de stupéfiant, toutefois il tergiversa concernant le dealer, auprès duquel il s'approvisionnait, et avança le nom d'une personne qu'il désigna en tant que fournisseur. Celle-ci a nié les faits ainsi que toute relation avec l'accusé. Mis sous surveillance, le suspect n'a pas tardé à tomber dans un piège tendu par la police. Il avait sur lui une petite quantité de drogue destiné d'après ses dires à sa consommation personnelle. Arrêté et interrogé, il tomba des nues, arguant que la drogue était pour son usage personnel, et qu'il n'avait jamais touché de près ou de loin à ce genre de trafic. Déféré devant la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis, il réitéra sa déclaration, faite lors de l'interrogatoire. Son avocat affirma que son client a toujours nié être fournisseur de quoi que ce soit, et l'accusation n'est étayée par aucun preuve tangible, sauf les paroles du premier accusé. Après délibérations, il fut condamné à huit ans de prison ferme.