* Un handicapé à la tête d'un réseau de trafic de drogue Le tribunal de première instance de Tunis a récemment examiné une affaire dans laquelle comparut un père accusé d'escroquerie à l'égard de son fils mineur. Celui-ci, victime d'un accident de la circulation, eut droit à des dommages et intérêts accordés en vertu d'un jugement en bonne et due forme, en réparation des préjudices générés par cet accident. Le père eut l'idée d'acheter avec cet argent une maison au profit de son fils mineur. Il requit pour cela une autorisation du juge des tutelles qui lui fut accordée et la mère n'y manifesta aucune opposition. Entre temps un divorce intervint entre les époux, et la garde de l'enfant mineur fut confiée à la mère. Celle-ci, dans le cadre de la défense de ses droits ainsi que ceux de son fils, s'aperçut au bout des diligences à cet effet que le contrat d'achat de la maison objet de l'autorisation du juge des tutelles, ne mentionnait nullement le nom de son fils en tant qu'acquéreur, mais le nom de son ex-époux. Elle alla donc porter plainte contre celui-ci pour escroquerie. Toutefois le mari soutint qu'il avait agi en tant que tuteur légal de son fils mineur et c'est la raison pour laquelle le contrat comportait son nom. Il a ajouta que son ex-épouse était au courant de toutes les étapes au cours desquelles ledit contrat a été réalisé par devant un cabinet d'avocat. Cela s'est passé déclara t-il dans les règles de l'art et en toute légalité. Son avocat soutint que les éléments de l'escroquerie ne sont pas justifiés. Il n' y a pas de manœuvres frauduleuses en l'occurrence ni aucun projet chimérique. Il requit de la cour sur cette base la confirmation l'acquittement de son client. L'affaire est renvoyée en délibéré au 15 avril prochain.
Un handicapé à la tête d'un réseau de trafic de drogue Deux personnes déambulant étrangement à travers les rues de la capitale, ont attiré l'attention de la police. Interpellées, elles déclinèrent leurs identités avant d'être conduites au poste de police le plus proche. Là, l'on se rendit compte que leur comportement était bizarre et les analyses auxquelles elles furent soumises révélèrent la présence de drogue. Priés de se " mettre à table ", les deux jeunes hommes reconnurent qu'ils ne sont pas les seuls à consommer les stupéfiants qu'ils prisaient. C'était toute une bande organisée et dirigée par un chef handicapé. Personne ne pouvait, en fait, imaginer que ce handicapé puisse avoir l'idée de monter tout un réseau de trafiquants de drogue et entreprendre une telle pratique illicite. Mais c'était méconnaître l'individu qui, étant handicapé cérébral et non moteur, a eu la lumineuse idée de profiter du médicament prescrit par son médecin traitant pour en faire un commerce fort lucratif. Grâce à cette arrestation de deux consommateurs invétérés, les agents de la brigade judiciaire ont mis la main sur toute une bande spécialisée dans l'écoulement et la consommation de drogue. Huit personnes furent arrêtées dont trois fournisseurs, y compris le chef qui a profité de sa maladie mentale pour s'investir dans ce négoce. La brigade anti-drogue devait, de son côté, saisir une quantité impressionnante de comprimés de stupéfiants auprès des fournisseurs qui confirmèrent leur achat grâce aux ordonnances fournies par le handicapé. L'enquête se poursuit.