Comment peut-on reconnaître un faux billet ? Pour les commerçants et les banquiers c'est chose facile : c'est au toucher qu'ils peuvent le déceler, donc dès qu'il leur est remis par une tierce personne, qu'ils sont tenus d'ailleurs de tenir en respect en alertant la police illico. Cette personne peut être du reste de bonne foi, et avoir été grugé à son tour par quelqu'un qui lui aurait glissé dans le lot, un ou deux faux billets. Mais quand il s'agit de quelqu'un qui détient une liasse de faux billets, il y a anguille sous roche, et c'est le moins qu'on puisse dire. En tout état de cause un faux billet est reconnaissable, par certaines caractéristiques qui sont infalsifiables et qu'il faut absolument connaître. Cependant, il y a toujours ceux qui tentent le diable, en falsifiant des billets de banque pour essayer de les écouler ça et là, en prenant pour cible différentes catégories de gens, dont ceux qui sont censés être des plus avertis, mais les imposteurs restent à l'affût du moindre moment d'inattention pour mettre le paquet. Les faussaires risquent le tout pour le tout, mais ils savent bien qu'ils seront un jour ou l'autre démasqués. En tout état de cause la loi prévoit une sévère sanction, pouvant aller jusqu'à la prison à perpétuité, quand il s'agit de la contrefaçon des billets de banque nationaux et ce en vertu des articles 185 et suivants de la loi du 27 fevrier 1989. Les quatre jeunes hommes qui comparurent dernièrement devant le tribunal de première instance, de Tunis était accusés de contrefaçon de billets de banque. Les faits ont été révélés à la police, à la suite de l'achat de quelques produits de beauté dans une parfumerie, par une jeune fille en les payant au moyen d'un billet de dix dinars qui s'avéra un faux. Alertés par la commerçante, les agents de la brigade économique menèrent les investigations nécessaires qui leur permirent de mettre la main sur les quatre jeunes hommes en question. Ces faussaires avaient agi de connivence entre eux en s'équipant du matériel nécessaire à cet effet, dont une photocopieuse sophistiquée. Le local où ils avaient ladite machine, situé à El Minhla, a été repéré par les agents de la brigade économique, qui firent une descente dans ledit local pour prendre les faussaires sur le fait, et saisir 21 faux billets de dix dinars sur les lieux. L'avocat demanda le renvoi de l'affaire afin de réunir les éléments de sa défense et le tribunal acquiesça à sa demande.