Parler des grands hommes n'est pas chose aisée. Parler de celui qui a marqué son siècle, son époque et son pays ne peut être rigoureusement impartial, ni totalement innocent. Aujourd'hui, un grand foisonnement d'ouvrages sont dédiés à Bourguiba. Et ils viennent essentiellement de ceux parmi ses collaborateurs les plus proches, ceux qui ont succombé à son ascendant, à son charisme et ceux qui ont été, par ailleurs, emportés par les « lubies » d'un homme exceptionnel, un visionnaire, un moderniste et un pragmatique des temps de la ferveur de la construction d'une Tunisie jeune et moderne, avant que ses courtisans, ses thuriféraires et ceux qui concouraient à sa succession ne l'isolent dans une tour d'ivoire, ne l'emprisonnent dans la présidence à vie. Sauf qu'aucune velléité révisionniste et aucune tentation négationniste ne sauraient remettre en question la dimension du Père de la Nation, la pureté de son militantisme et que réaffirme toujours le Président Ben Ali, celui qui a le courage historique de sauver justement ce Père, et la Patrie contre l'érosion du temps et le cynisme de l'Histoire.