A Port Spain, capitale de Trinidad, le Président américain Barack Obama est la vedette du cinquième sommet des Amériques. Le Président américain a affiché sa volonté d'ouvrir une nouvelle ère dans les relations des Etats-Unis avec l'Amérique Latine, une région qui, pourtant, était placée très bas dans l'échelle des urgences de la Maison Blanche et du Département d'Etat. A l'adresse de ses homologues latino-américains, Barack Obama a affirmé que les Etats-Unis ne sont plus les mêmes et qu'il est temps d'ouvrir une nouvelle page. "Les Etats-Unis ont changé avec le temps. Cela n'a pas toujours été facile, mais ils ont changé. Alors il est important je crois de rappeler à mes amis dirigeants que les Etats-Unis ne sont pas seuls à devoir changer, nous avons tous la responsabilité de nous tourner vers l'avenir", a-t-il dit. Car c'est de l'avenir qu'il est question. C'est même dans l'esprit de ce sommet qui est convoqué sur le thème "d'assurer l'avenir des citoyens en encourageant le développement, la sécurité énergétique et l'environnement durable. Sans oublier l'impact de la crise économique mondiale et les réponses à y apporter. En tendant la main aux dirigeants latino-américains et en leur proposant un dialogue d'égal à égal, le président américain prend à contre-pied son prédécesseur et fait table rase d'un passé de relations tumultueuses, notamment avec le président vénézuélien Hugo Chavez rangé par Georges Bush dans l'axe du mal latino-américain. Il semble que le message d'apaisement de Barack Obama ait passé et les poignées de main échangées avec Chavez, Ortega et Morales, grands pourfendeurs des Etats-Unis ne pouvaient pas passer inaperçues. Chavez se montrant encore plus conciliant, a offert à son homologue américain un livre. Mais il est encore tôt pour affirmer que les malentendus se dissipent. Car le dossier cubain est encore ouvert. Même si Obama, dans le souci de ne pas polluer l'atmosphère du sommet, a ordonné la levée des restrictions sur les voyages des Américano-cubains et les transferts d'argent vers l'île communiste, les dirigeants latino-américains exigent une réintégration de Cuba dans les instances continentales et la levée du blocus. Mais la Maison Blanche qui serait convaincue de la nécessité d'y mettre fin peut-elle se permettre en ce moment une telle bataille politique et idéologique?