Le Temps-Agences - Un bâtiment de la marine espagnole sous commandement européen et deux navires de l'armée française faisaient route hier vers le navire belge détourné par des pirates à 700 kilomètres des côtes de la Somalie, ont annoncé en début de soirée d'hier les autorités belges. Le navire le plus proche, une frégate espagnole, ne devrait pas atteindre la zone du Pompéi avant aujourd'hui matin, a précisé au cours d'une conférence de presse Jaak Raes, le directeur général du Centre de crise du gouvernement belge. Le Pompéi, un navire de 1.850 tonnes appartenant à la société belge « De Nul » spécialisé dans le transport et la pose de rochers destinés à construire des infrastructures marines, a lancé trois signaux d'alerte hier à l'aube. Le dernier a pris la forme d'un très bref courriel: ""Pirates à bord", a expliqué M. Raes. Le bateau, commandé par un Néerlandais et avec à son bord deux Belges originaires d'Ostende et de Blankenberge (nord), trois Philippins et quatre Croates, se trouvait alors à 150 kilomètres au nord des Seychelles, où il devait faire escale hier soir, et à 700 km à l'est de la Somalie. Une reconnaissance faite par un hélicoptère espagnol a permis d'établir que le Pompéi avait été détourné vers les côtes somaliennes, où il devrait arriver "dans cinq ou six jours", selon M. Raes. Selon ces observations, le Pompéi, qui fait une soixantaine de mètres de long, tractait une embarcation beaucoup plus petite, de type vedette, probablement utilisée par les pirates. "Ils disposent sans doute également d'un bateau mère, mais nous n'en avons pas trouvé trace", a dit le directeur du Centre de crise, en précisant qu'il s'agissait du premier navire belge saisi par des pirates.