Le jeune homme qui épiait sa proie avait constaté que la victime qui était sur le chemin de son domicile, tenait à la main une valise. Criant victoire et gain facile, et sans hésiter la moindre seconde, il intimida sa victime avec un couteau le menaçant de mort s'il ne lui donna pas la valise en question. Il tenta de se défendre mais, le jeune homme lui asséna un coup de couteau qui heureusement n'était pas fatal. Il put s'emparer de la valise en question en laissant sa victime gisant par terre. Cependant en ouvrant la valise et croyant avoir décroché un trésor, il ne put y trouver que des papiers d'administration et une somme modique d'argent. Quant au pauvre bonhomme, il se dirigea, après avoir repris connaissance, au poste de police le plus proche afin de porter plainte contre son agresseur. Celui-ci fut arrêté quelque temps après par les agents de l'ordre et il reconnut le vol. Inculpé de vol qualifié, il a comparu devant la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis pour répondre de son acte. A l'audience, il déclara qu'il s'est plongé dans le monde de la délinquance au point qu'il est devenu repris de justice et a entamé son parcours dans le monde de la criminalité par le vol à la tire. Avec la complicité d'un autre jeune de son quartier qui avait dérobé une voiture, il agressait les passants dans les boulevards et les rues plus ou moins déserts du centre-ville. Les deux duos se sont rencontrés dans les locaux du tribunal quand ils ont été arrêtés au port de la Goulette alors qu'ils guettaient le moment opportun pour se faufiler dans un bateau. Après qu'ils se sont séparés, ils se rencontrent une deuxième fois près du port. Depuis, ils se sont mis d'accord de s'adonner aux agressions et aux cambriolages vu que leurs tentatives d'immigration ont échoué. Un rêve avorté qui ouvre sur la constitution d'une bande de malfaiteurs. Et le duo commence à attaquer les gens et à voler leurs biens. À leur actif, une dizaine d'opérations. Ils revendaient le butin à des receleurs et partageaient le magot entre eux pour satisfaire toutes sortes de besoins. Son avocat sollicita du tribunal les circonstances atténuantes pour son client et demanda du juge de prendre en considération sa situation sociale. L'affaire a été mise en délibéré.
