Deux jeunes hommes ont comparu devant la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis pour falsification faux et usage de faux et complicité. Il ressort des faits que l'accusé principal, un fonctionnaire de son état, était chargé des chèques et de papiers administratifs pour vérifier leur authenticité. Il jouissait d'une bonne réputation qui lui a valu le respect de ses supérieurs, à tel point qu'il était considéré comme un fonctionnaire modèle. Personne, cependant, n'avait imaginé qu'un jour, cet employé allait se trouver avec un autre complice mêlé à une affaire d'une extrême gravité. Suite à un contrôle administratif et comptable, les directeurs ont découvert l'implication de ce fonctionnaire dans une histoire de falsification de documents administratifs, et à l'aide d'une carte d'identité imaginaire, il a réussi à faire des comptes fictifs dans lesquels il endosse d'importantes sommes d'argent avec les chèques reçus par l'administration, et ce avec la complicité d'un deuxième fonctionnaire. Une enquête a été alors ouverte et a abouti à l'arrestation du fonctionnaire et de son complice. Interrogé, ce dernier a choisi de passer aux aveux, reconnaissant les faits qui lui étaient reprochés. A l'audience il nia ainsi que son complice tous les faits clamant son innocence et déclarant que ses aveux lors de l'interrogatoire ont été extorqués. Son avocat soutint son client déclarant qu'il n y avait aucune preuve tangible accusant son client et sur cette base il demanda l'acquittement pur et simple de son client. Quant à son complice, il nia toute complicité dans cette affaire. L'affaire a été mise en délibéré.