Dans cette prestation stadiste aux deux visages il y a à boire et à manger. Sans sortir un grand jeu, sans avoir été hégémonique, le Club Africain, a remporté un succès, somme toute, mérité. Et même si par moments, il a joué avec le feu, le résultat final ne pouvait être autrement. Les stadistes ne devaient que s'en vouloir qu'a eux mêmes, pour n'être pas parvenus à aller jusqu'au bout de leurs intentions. Nous n'avons pas à relater ici ce qui se dit en off, mais il y a quelques vérités irréfutables. L'équipe stadiste, pouvait elle aspirer à mieux, en alignant un joueur aussi laxiste que Oualid Yeken. Traînant une surcharge pondérale, il a quasiment perdu tous ses duels, et quand son coach s'en est aperçu, c'était un peu tard. Fallait-il l'aligner, car lors de la dernière répétition précédant le derby, le dit joueur n'était pas annoncé parmi les rentrants ? Pouvait elle ambitionner un meilleur aboutissement, avec un gardien de but aussi imprécis, et indéterminé que Wissem Naouali ? Il n'est pas exempt de tout reproche sur les deuxième et troisième buts encaissés. Sa valeur intrinsèque est indiscutable, mais il ne travaille pas assez en semaine, et cela se paye les dimanches. Pouvait elle s'avérer plus percutante devant avec un attaquant aussi pataud que Mohamed Selliti, et, muet depuis belle lurette ? Il avait un but au bout des crampons mais il a préféré botter en touche comme on dit. Les stadistes ne savent pas aussi qu'il y avait une autre source d'inquiétude dans l'écurie stadiste. Un garçon comme Bilel Yeken, a tenu à jouer son match pour clouer le bec à certaines « imaginations fertiles. » C'est au courage qu'il a pu aller jusqu'au bout des débats. La veille, il boitillait, ayant une cheville enflée. Ajoutez à tout ce qui vient d'être dit, le manque de véritable motivation, les erreurs commises, le fléchissement mental après chaque but encaissé, et, l'imperfection de certaines décisions (et parfois l'absence de décision) arbitrales, discutables, et vous comprendrez pour quoi, dans ces conditions, l'équipe stadiste est restée cet après midi sur le carreau.
En phase de ses ambitions L'équipe est certes sur la bonne voie, mais il faut envisager l'avenir avec une litanie de décisions, telle que la mise en place d'une politique organisationnelle et sportive plus ambitieuse. Les bons joueurs ne manquent pas au club, mais il doit absolument renforcer son effectif, par d'autres qui viennent en plus, et non pour cirer les bancs. Les gaffes jusque là commises, et coûteuses sur le plan comptable doivent être rectifiées. Il faut par exemple se débarrasser au plus vite de toute cette 'star academy' : une vingtaine de jeunes espoirs contractuels (locaux et étrangers), dont il ne faut peut être garder qu'un seul. Sans plus ! La question du nouvel entraîneur de l'équipe première, du staff qui va l'accompagner ne doit pas traîner encore plus de temps. La restructuration totale des sections des jeunes doit être totale et entière. Bref, comme le souhaite son premier responsable, l'idéal est, que dès juin prochain, chacun au Stade Tunisien connaîtra sa place et jouera sa partition, sans empiéter sur celles des autres. Ce qui est certain, aujourd'hui, c'est que le Stade Tunisien est en phase avec ses ambitions, mais s'il veut grandir dès la saison prochaine, il faut absolument qu'il passe à l'action. Il n'est pas très loin du haut niveau, de ses concurrents historiques, et il serait dommage pour toute une localité et pour tous ses jeunes que leur club ne parvienne pas à se hisser à leur hauteur.