* - Point de presse de M. Lazhar Bououny, ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de la Technologie * -Les enseignants universitaires, quelles que soient leurs tendances, constitueraient le corps adéquat pour chapeauter la distribution des cartes d'adhésion à l'UGET et superviser ses élections-, selon Le ministre Il ressort de la conférence de presse tenue, hier, par le ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de la Technologie, M. Lazhar Bououny, que trois soucis majeurs dictent les orientations de la politique du ministère : d'abord, la qualité de l'encadrement, la formation académique et la recherche scientifique, dispensées aux étudiants et aux chercheurs. Ensuite, le développement d'une meilleure synergie entre les acquis de la formation universitaire et les besoins du marché de l'emploi. Enfin, l'ouverture des cieux locaux et étrangers devant les diplômés des diverses universités tunisiennes. Ces trois axes ont été développés par M. Lazhar Bououny qui a présenté les dernières mesures prises par le ministère pour ancrer cette tendance. Ainsi, la dernière loi promulguée concernant l'allongement à 65 ans de la vie active des professeurs de l'enseignement supérieur s'intègre dans le souci d'assurer un meilleur encadrement pédagogique aux étudiants, notamment lors de la préparation des Masters et des Doctorats. Le ministre a rappelé que " le taux du corps A, formé par les professeurs et les maîtres de conférences, ne dépasse pas les 15 %. Or, les besoins d'enseignement académique et de recherche scientifique ne cessent de croître et le corps " A " subit une grande pression pour assurer les tâches qui lui sont allouées. L'expérience de la prolongation contractuelle et sur demande, jusqu'à l'âge de 65 ans, s'est avérée concluante. C'est pourquoi l'administration a proposé de la généraliser systématiquement à tout le corps "A ". Cette loi est immédiatement applicable et elle concerne également les enseignants qui sont actuellement âgés de plus de 60 ans et sous contrats avec le ministère. Mais, elle ne touche pas ceux qui sont déjà admis à la retraite même s'ils n'ont pas atteint l'âge de 65 ans ". Concernant l'éventuel blocage de la promotion des jeunes suite à cette mesure, M. Lazhar Bououny a expliqué que : " cette mesure ne constitue pas un obstacle devant les nouvelles générations d'enseignants universitaires. Loin de là, la présence de ces professeurs les aiderait à faire des recherches plus soutenues. Il y a du travail pour tout le monde et on sera même appelé à maintenir en activité, au-delà de 65 ans et jusqu'à 70 ans, ceux qui le désirent et qui font preuve d'efficacité dans l'encadrement et la recherche " Concernant l'amélioration du savoir-faire des étudiants pour mieux les intégrer dans le marché de l'emploi, le ministre a signalé le projet de loi en cours de promulgation sur la formation appliquée des étudiants dans les sphères de production. Les étudiants en licence seront appelés à faire des Projets de Fin d'études auprès des sphères professionnelles pour apprendre à appliquer leurs connaissances académiques. La réussite d'un tel projet nécessite une complète synergie entre l'université et le monde du travail. Les étudiants qui ne décrochent pas des PFE dans les entreprises pourront réaliser des études de cas simulés ou préparer des business-plans " M. Lazhar Bououny a également mentionné les multiples accords de co-diplômation, signés entre les universités tunisiennes et étrangères, et qui ouvrent de nouveaux cieux devant les compétences tunisiennes pour faire prévaloir leur savoir-faire surtout que les concernés obtiennent des diplômes tunisiens et étrangers. Donc, leurs chances d'obtention d'emploi se multiplient. Il serait utile de revenir avec plus de détails sur les mesures prises dans ce cadre par le ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de la Technologie. Mourad SELLAMI
-Les enseignants universitaires, quelles que soient leurs tendances, constitueraient le corps adéquat pour chapeauter la distribution des cartes d'adhésion à l'UGET et superviser ses élections-, selon Le ministre - En précision à une question posée par le Temps sur les raisons ayant contraint l'administration à interdire le congrès unificateur de l'Union Générale des Etudiants de Tunisie " UGET ", M. Lazhar Bououny a précisé : " Il est grand temps pour que chacun assume ses responsabilités à l'université. Ce n'est pas tolérable qu'un groupe monopolise la représentativité estudiantine alors que les élections n'ont eu lieu que dans 40 institutions universitaires sur les 192 existantes. Il est désormais exclu que les adhésions à l'UGET se transmettent sous la table et par complaisance dans une logique d'exclusion de larges franges d'étudiants. Il est grand temps pour mettre un terme au règne de la violence à l'université et pour instaurer un minimum " SMIG " de civisme dans les échanges entre les différents groupes. Il faut apprendre aux étudiants le respect de l'autre dans sa différence. Tout le monde est conscient que les groupuscules qui bloquent un véritable décollage à l'université sont manipulés de l'extérieur et l'administration refuse ce chaos qui se traduit par des dépassements intolérables nuisibles à l'image de marque de l'université tunisienne et de la Tunisie en général ". Concernant l'alternative possible pour sortir de la crise, M.Bououny a dit : " avoir une entière confiance dans le corps des enseignants universitaires, quelles que soient leurs tendances pour chapeauter la distribution des cartes d'adhésion à l'UGET et superviser ses élections "