Trois jeunes hommes ont comparu devant la chambre criminelle de la cour d'appel pour contrefaçon et faux billets de banque. Les faits de cette affaire sont déclenchés lorsqu'une voiture a garé dans une station d'essence, et un jeune garçon, très élégant, a ouvert la portière, est descendu calmement, puis a appelé le pompiste et lui a demandé de l'approvisionner en essence. Ayant achevé sa tâche, le pompiste s'est tourné la tête vers le jeune garçon pour recevoir l'argent. Effectivement, celui-ci lui a tendu un billet de trente dinars et s'est tenu devant lui, en attendant qu'il lui rende la monnaie. Seulement, en touchant le billet, le pompiste s'est rendu compte, au toucher, qu'il était différent des autres billets. Il est peut-être faux, pense-t-il avant de lever la tête et examiner le jeune garçon qui se tenait encore devant lui. Il lui demanda la provenance de ce billet, et le jeune garçon l'a également regardé avant de l'interroger sur la raison de sa question. Le pompiste lui a demandé d'attendre car il voulait alerter la police. Balbutiant le jeune garçon qui semble perturbé au point qu'il a tenté de remonter en voiture. Mais le pompiste l'a retenu par les vêtements et lui a demandé d'attendre parce que le billet de banque semblait faux et qu'il fallait alerter la police qui doit s'assurer de son authenticité. Devenant pâle, ce dernier l'a supplié de le relâcher et ne pas alerter la police, il alla même le payer avec un autre billet sans faire de problème. Aussitôt, le jeune garçon a tenté une fois encore de remonter dans la voiture. Seulement, le pompiste l'en a empêché et l'a conduit de force vers un poste de police qui était proche de la station-service. Il s'agit d'un lycéen, âgé de vingt ans, qui avait conduit la voiture appartenant à son père. Et avec le faux billet de banque, qu'il avait reçu d'un ami, également lycéen a voulu remplir le réservoir de la voiture en essence pour faire un tour. Donnant le signalement de son ami, ce dernier a été arrêté à son tour. Et il s'est avéré que lui aussi avait reçu le billet d'un troisième ami. Les agents de la police ont alors mis la main sur le faussaire. Il s'agit, également d'un lycéen, qui s'est penché dernièrement sur la falsification des billets de dix et trente dinars en utilisant des outils informatiques, tels le scanner, le PC et une photocopieuse. Il déclara aux agents lors de son interrogatoire, qu'a défaut d'argent pour satisfaire tous ses besoins en divertissement, habillement et autres, il a pensé à recourir à la méthode la plus simple et la plus accessible : scanner les billets de banques de trente dinars pour ne plus être dans le besoin. Toutefois, sa cupidité l'a induit dans une affaire qui lui coûtera des années de prison. Il a été traduit, en compagnie de ses deux complices, devant la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis où ils ont été condamnés à des peines d'emprisonnement. Interjetant appel, ils ont comparu de nouveau devant la cour pour répondre de leur acte. Leur avocat sollicita l'allégement des peines prononcées en première instance, vu leur jeune âge et leur casiers judiciaires vierges. La cour appréciera.