Voilà un 1er mai exceptionnellement historique, la crise économique a gâché cette fête du muguet. On ne parle que de fermeture d'usines, de licenciements, de perte d'emplois, d'emplois menacés, de dépôt de bilans, de tous les mauvais ingrédients auxquels il faut ajouter la montée rapide et massive du chômage. Bref, pas de quoi se réjouir en ce 1er mai dans plusieurs pays, pourtant riches et aisés et qui connaissent une véritable fièvre... sociale. Sous d'autres cieux qui ne sont pas du tout épargnés par la crise, on fait des prouesses pour se maintenir dans le tourbillon. En Tunisie, l'emploi reste la priorité des priorités du Chef de l'Etat, un défi majeur à relever. Quant au dialogue social, il reste chez nous un choix constant, une pratique continue, une politique volontariste, un pari fondamental. Il ne peut y avoir de développement sans paix sociale et vice versa. L'essentiel est de savoir tenir le coup, car personne ne sait exactement quand on peut parler de reprise.