La dame qui se présenta au poste de police accompagnée d'une jeune fille, déclara que son mari avait tenté d'abuser de cette dernière dans le magasin qu'il tient dans une localité de la banlieue sud. Sidérés les agents de la brigade criminelle, ont pris la déposition de la mineure, confirmant les dires de la bonne-dame et affirmant surtout que ce commerçant, quadragénaire, l'invita dans l'antichambre du magasin pour attenter à sa pudeur. Il commença par lui faire des attouchements, avec l'intention d'aller plus loin mais il fut perturbé par des clients qui firent irruption dans son magasin, et abandonna sa vile tache. Ce qui permit à la jeune fille de s'enfuir pour aller dare-dare, le dénoncer auprès de son épouse. Celle-ci s'empressa à son tour de soumettre la chose aux agents de la brigade criminelle. Suite à quoi, le commerçant fut interpellé et conduit au poste de police où il donna une version tout à fait différente des faits, en soutenant mordicus que c'était la jeune fille qui était venue sciemment le voir au magasin pour lui faire des propositions scabreuses. Il la fit entrer au magasin et se contenta de lui offrir un petit jus, sans aller plus loin. Inculpé d'attentat à la pudeur sur mineure, l'accusé comparut devant le juge d'instruction et persista dans ses dénégations même au cours de sa confrontation avec la victime. Il clama haut et fort son innocence, affirmant que cette accusation mensongère est montée de toutes pièces par son épouse, qui est constamment en désaccord avec lui, pour des raisons pécuniaires, précisa-t-il. L'enquête ne fait que se poursuivre, mais l'épouse persiste dans ses affirmations sans d'autres preuves pour l'instant que les déclarations de la victime corroborant les siennes. Mais à bien réfléchir, quel intérêt a cette bonne-dame, d'impliquer son mari dans une affaire où il peut risquer une longue peine de prison ?