Les agents de la brigade des stups ont reçu des informations selon lesquelles des cigarettes bourrées de « zatla » ont réapparu ces derniers temps auprès des jeunes. Même ces derniers n'étaient pas épargnés par les trafiquants de drogue qui ont décidé d'étendre leurs activités parmi cette frange de la population. La gravité de l'information a fait que les limiers lui accordent une attention particulière. C'était lors d'une ronde de routine que les agents remarquèrent quatre jeunes hommes planqués derrière un arbre, cette situation a éveillé leurs soupçons. Intrigués les agents interpellèrent les quatre individus, et les pressèrent de questions sur leur présence à une heure aussi indue et dans ce lieu peu fréquenté. Ces derniers cafouillèrent des réponses qui n'ont pas convaincus les agents de l'ordre, qui les soumirent à un feu roulant de questions. Ils finirent par craquer et avouèrent qu'ils étaient en train de consommer de la drogue. Les quatre jeunes hommes qui consommaient de la " zatla ", se croyaient totalement à l'abri, ont été surpris en flagrant délit de consommation de drogue et ont été conduits au poste. Les inculpés, qui étaient surexcités, ont vidé leur sac très rapidement, surtout après leur fouille qui s'est avérée fructueuse puisqu'ils se trouvaient encore en possession de cigarettes farcies de stupéfiants. Les policiers n'ont pas eu à les interroger longtemps, les consommateurs ayant dénoncé leur fournisseur qui habite près de la localité de hammam lif, toute proche. L'enquête a été facilitée par ces révélations et l'on commença tout de suite avec le dealer, qui a été arrêté alors qu'il s'apprêtait à approvisionner d'autres clients fidèles qui étaient à mille lieues d'imaginer que la police avait réussi à découvrir leur manège. Ecroué, le jeune homme prétendu le dealer a déclaré qu'il se contentait de consommer réfutant l'accusation de l'écoulement. Il ajouta qu'il venait d'inhaler une bouffée de la cigarette de son ami lorsqu'il fut arrêté et soumis à des analyses, ce qui explique le pourcentage de concentration élevée dans le sang. Traduit devant le tribunal de première instance de Tunis, l'accusé a reconnu les faits qui lui sont incriminés et implora la clémence du juge. Son avocate sollicita les circonstances atténuantes, vu le jeune âge de son client et qu'il était à sa première expérience,. L'affaire a été mis en délibéré.