Indicateur de transparence au service du consommateur et du bon fonctionnement du marché, l'affichage des prix en Tunisie a enregistré, au cours des dernières années, une nette amélioration, à en juger par les résultats d'une enquête réalisée à ce sujet à l'initiative de l'Observatoire des prix et de l'approvisionnement relevant du ministère du Commerce et de l'Artisanat. Lors d'un point de presse tenu, hier, à Tunis, MM. Khalifa Tounakti, Directeur Général de la Concurrence et des Enquêtes économiques au ministère du Commerce et de l'Artisanat et Mohamed Ben Amara, directeur de l'Observatoire des prix et de l'approvisionnement, ont dévoilé aux journalistes les résultats de cette étude du marché qui s'est poursuivie d'octobre 2008 au mois de mars 2009 et a intéressé quelques 7000 commerçants et points de vente répartis dans les différentes régions du pays. Les secteurs couvert sont les vendeurs et fournisseurs des produits de consommation courante, soit les produits d'alimentation générale, les fruits et légumes, les viandes de toutes sortes, les œufs, l'habillement, la confection, le cuir et la chaussure, les cafés, les restaurants et les pâtissiers.
Améliorer la qualité D'après les résultats de l'enquête, le taux de couverture de l'affichage des prix en Tunisie atteint en 2009, près de 82%, en général, contre 68% en 2003. Ce taux varie toutefois selon les activités et les régions. Le meilleur taux de couverture revient au secteur des cafés, restaurants et pâtissiers, avec 85%, tandis que le taux le plus faible,soit 75% est enregistré par le secteur des fruits et légumes. S'agissant des régions c'est le peloton des régions intérieures qui vient en tête. Cependant, la qualité de l'affichage mérite encore d'être améliorée. Le meilleur affichage, c'est-à-dire, l'affichage complet enregistre seulement un taux de couverture de l'ordre de 52%, contre 30% pour le bon affichage, sachant que l'affichage complet est celui qui couvre 100% des produits, alors que le bon affichage en couvre 80%. Mais, la clarté de l'affichage enregistre un bon taux de l'ordre de 90%, dans l'ensemble. Dans les pays développés le taux de couverture de l'affichage atteint pratiquement 100%. A cet égard, M. Khalifa Tounakti, a présenté l'affichage et les prestations commerciales en général comme des indicateurs de développement qui reflètent le niveau de progrès atteint par le pays. En effet, dans un contexte d'économie du marché où les prix sont libres, comme en Tunisie, l'affichage des prix est un droit fondamental pour le consommateur et sert ses intérêts en lui permettant de choisir entre l'éventail des prix proposés par les commerçants et les fournisseurs de services. Mais, l'affichage des prix assure, également, le bon fonctionnement du marché, en stimulant la concurrence. D'ailleurs, la loi de juillet 1991 relative aux prix et à la concurrence en Tunisie, oblige, dans son article 22, tous les commerçants et fournisseurs des services à informer les clients des prix des produits et services qu'ils vendent, en les affichant sur des étiquettes ou tout autre support, de façon claire et visible. Mais beaucoup de prestataires de services continuent de ne pas afficher publiquement leurs tarifs, comme le stipule la loi, souvent par manque de traditions établies, telles que les professions libérales, les garagistes et plusieurs autres métiers du genre. Aussi, l'Observatoire des prix et de l'approvisionnement compte entreprendre une nouvelle étude de marché sur l'affichage des prix, cet été, en élargissant davantage l'éventail des secteurs et des activités devant être couverts par l'enquête.