Issu d'une famille aisée, un jeune garçon cambriola avec la participation d'un complice la villa de son ami en mettant la main sur un petit coffre-fort renfermant quinze mille dinars et des bijoux de valeur et d'importants documents. En rentrant chez lui, le propriétaire de la maison, s'aperçut de la disparition du coffre, ressentant comme une décharge électrique au niveau de la colonne vertébrale. Il est certain de l'avoir laissé le matin à sa place où il se trouvait depuis quelques années. Il ne l'a jamais placé dans un autre lieu de sa villa, située à la cité Ennasr. Il n'y avait personne à son domicile ce jour-là. D'habitude, la femme de ménage était la seule personne qui s'y trouve quotidiennement. Seulement, elle a pris depuis deux jours, son congé. Sa femme et ses enfants sont tous sortis le matin avant huit heures du matin. Il a parcouru toutes les chambres de la villa pour s'assurer s'il s'y trouvait. Mais, aucune trace du coffre. Sans contacter ni sa femme, ni ses enfants, il s'est adressé au premier poste de police pour déclarer le vol. L'état dans lequel était le propriétaire du coffre, prouve aux enquêteurs qu'il renfermait quelque chose de précieux. Il contenait quinze mille dinars, des bijoux et d'importants documents administratifs. Une plainte a été déposée et l'affaire a été transmise le même jour entre les mains des limiers qui se sont dépêchés sur les lieux. D'abord pour prélever les empreintes digitales pouvant leur permettre de déterminer des traces qui les aideraient à identifier les auteurs du cambriolage et ensuite pour chercher des témoins. A l'intérieur de la villa, les enquêteurs ont remarqué des traces de pieds. Seulement, elles ne leur ont pas permis de déterminer le (ou les) intrus. Ils ont recouru au gardien qui déclara qu'il avait aperçu un jeune homme, accompagné d'un autre jeune, qui avait garé sa voiture, devant la porte ouverte de la villa. Ce dernier, semblait discuter avec le fils du propriétaire de la villa en question. Il leur a donné son signalement. Les enquêteurs eurent l'intuition que le cambriolage a été effectué par l'un des amis du fils du propriétaire. Arrêté et accusé de vol, l'ami tomba des nues même son père n'en a pas cru ses oreilles. Que son fils soit impliqué dans une affaire de vol lui semblait aberrant. Il donne à son fils l'argent qu'il demande, lui achète tout ce qu'il désire, l'encourage à suivre ses études dans les meilleures lycées. Il n'est pas dans le besoin pour recourir au cambriolage. Il utilisait même la voiture de son père s'il le désirait de temps en temps. Toutefois, l'accusé nia catégoriquement toutes accusations à son encontre. Il a même réfuté toute relation avec le fils de la victime. Interrogeant le complice, ce dernier passa aux aveux déclarant qu'il avait participé au vol avec la complicité de l'accusé principal et c'était lui qui lui avait proposé le vol. C'est ainsi que l'accusé cracha le morceau. Et a reconnu avoir profité de l'absence de la famille demeurant dans la villa pour s'y introduire en compagnie de son complice. Ils ont mis la main sur le petit coffre-fort. Et comme ils n'ont pas pu l'ouvrir, ils l'ont transporté à bord de la voiture de son père à destination d'un tôlier qui pouvait les aider à l'ouvrir. En arrivant chez ce dernier, le jeune garçon lui a expliqué que le coffre appartenait à son père et que celui-ci en avait a perdu les clés. Le tôlier leur a ouvert le coffre moyennant la somme de cinquante dinars. Ils ont été inculpés de vol qualifié et ont comparu devant la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis pour répondre de leur forfait. A l'audience ils passèrent aux aveux reconnaissant les faits qui leur étaient incriminés faisant part de leurs regrets. Quant à leurs avocats, ils sollicitèrent du tribunal les circonstances atténuantes pour leurs clients vu leur jeune âge et leurs casiers judiciaires vierge.