Cette affaire de meurtre survenue il y a quelque temps dans une cité proche de la capitale est assez exceptionnelle, tant quant à l'atrocité des faits qu'à la personnalité de l'accusé. Celui-ci a été en effet déclaré irresponsable aussi bien par le tribunal de première instance que par la cour d'appel, eu égard au rapport médico-psychologique dans lequel sept médecins confirment l'état de démence du meurtrier. Toutefois les avocats de la partie civile soutenus par le parquet se sont pourvus en cassation. La décision est cassée et l'affaire est donc renvoyée à nouveau devant une cour d'appel autrement constituée. Les faits révèlent à la base une animosité entre le meurtrier et la victime qui n'est autre que sa belle-sœur. Il était hébergé par son frère mais l'épouse de celui-ci ne pouvait supporter de le voir perdurer dans cette situation. Etait-ce à cause du comportement anormal et fougueux du meurtrier ? Toujours est-il que selon les déclarations de celui-ci, sa belle-sœur le haïssait et ne ratait aucune occasion pour lui nuire et lui rendre la vie difficile allant même jusqu'à le priver de nourriture dans le but de l'affamer. Son époux qui essayait d'intervenir en faveur de son frère n'était pas ménagé par sa femme, et avait fait l'objet pour cette raison de mauvais traitements. Ce fut, toujours aux dires du meurtrier, ce qui l'incita à réagir en finissant par décider de la tuer. Le jour du drame, se saisissant d'une épée, il la surprit, dans la cuisine, et lui porta un coup d'épée à la tête. La victime, le sang giclant de sa tête essaya de fuir. Mais le meurtrier la rattrapa, pour l'achever en lui portant plusieurs autres coups d'épée. Etait-ce le vrai mobile qui poussa l'accusé à agir de la sorte ? L'enquête menée par la police judiciaire et le juge d'instruction était vraisemblablement fondée sur les déclarations de l'auteur des faits, avéré toutefois pénalement irresponsable étant donné son état de démence établi par le rapport psychiatrique. Maintenant que l'affaire est de nouveau devant la cour d'appel, les avocats de la partie civile solliciteront une contre - expertise alors que l'avocat de la défense soutint que déjà devant la cour sept médecins psychiatres ont confirmé l'état de démence de son client. Toutefois il s'avéra que l'un des médecins psychiatres, fit remarquer dans ce même rapport psycho-médical, que l'accusé était malgré tout responsable, étant sujet à des crises de démence alternés par des moments de lucidité. La cour après délibération, le déclara sur cette base coupable d'homicide volontaire et le condamna à la prison à perpétuité.