Sept cas confirmés en Italie * Le niveau d'alerte 5 maintenu Le Temps-Agences - Le Haut commissariat de l'ONU pour les droits de l'Homme a condamné hier les mises en quarantaine sur des critères de nationalité, "clairement dicriminatoires", pour lutter contre la grippe porcine. "Personne ne devrait être placé en quarantaine seulement en raison de sa nationalité", a déclaré à la presse à Genève le porte-parole du Haut commissariat, Rupert Colville en évoquant le cas des Mexicains retenus en Chine. "Ce serait inacceptable et clairement une discrimination, avec des effets négatifs tangibles pour les droits de la personne, ainsi que des pertes économiques, par exemple en ce qui concerne les voyages d'affaires", a-t-il ajouté. M. Colville a spécifiquement dénoncé la mise en quarantaine de "Mexicains qui ne présentent pas de symptômes de la grippe, qui n'étaient pas au Mexique au cours de la dernière semaine" et "à l'évidence ne sont pas plus porteur du virus A(H1N1) que d'autres résidents du pays où ils se trouvent". Le Mexique, pays le plus touché par le virus mutant A(H1N1) avec plus d'un millier de cas confirmés, a dénoncé durant le week-end des actes de discrimination envers ses ressortissants en Chine après le placement de certains d'entre eux en quarantaine, alors qu'ils ne présentaient pas des symptômes de grippe porcine. Les autorités chinoises ont affirmé que les mesures de quarantaine ne visaient pas spécifiquement les étrangers. "En fait, la plupart de ceux concernés sont des citoyens chinois", selon le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Ma Zhaoxu. Le Mexique avait rapatrié mardi, depuis la Chine, à bord d'un avion charter certains de ses ressortissants placés en quarantaine. Jeudi, d'autres personnes placées en isolement à Pékin et à Shanghai, chinois et étrangers, ont achevé leur période de quarantaine. De son côté, l'ambassadeur du Mexique auprès de l'ONU à Genève a annoncé que son pays souhaitait la tenue d'un débat lors de la prochaine assemblée de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) sur quelles mesures sont appropriées, et lesquelles sont injustifiables, en cas de flambées épidémiques. "Personne ne veut mettre des limites à la souveraineté d'un Etat, mais en même temps nous avons besoin d'être certains qu'il y a un accord sur ce que sont des mesures justifiées", a déclaré vendredi à la presse M. Luis Alfonso de Alba. Pour le diplomate mexicain un débat devrait avoir lieu à ce sujet lors de l'Assemblée générale de l'OMS qui doit se tenir à Genève à partir du 18 mai prochain. -------------------------------------------- Sept cas confirmés en Italie
Le Temps-Agenes - Deux nouveaux cas d'infection par le virus de la grippe A(H1N1) ont été confirmés en Italie hier, ce qui porte à sept le nombre total des cas confirmés dans le pays. De leur côté, les Pays-Bas ont confirmé un troisième cas: il s'agit d'un homme de 52 ans rentré cette semaine du Mexique. Le quinquagénaire, actuellement en cours de rétablissement, s'est vu administrer du Tamiflu. En Italie, le ministère de la Santé a souligné que deux des nouveaux cas concernaient une femme de 48 ans récemment rentrée du Mexique et un homme de 40 ans revenu en Italie en provenance de New York. Tous deux ont reçu des médicaments antiviraux et sont dans un état de santé jugé satisfaisant. Les cinq autres personnes infectées par la grippe A(H1N1) en Italie sont toutes récemment rentrées du Mexique. Aux Pays-Bas, les deux premières personnes infectées -un enfant de trois ans et une femme de 53 ans- sont aujourd'hui rétablies. --------------------------------------------- Le niveau d'alerte 5 maintenu
Le Temps-Agences - L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) reste au niveau 5 d'alerte pandémique face à l'épidémie de grippe A(H1N1), qui n'a pas montré de signe de propagation soutenue en dehors du continent nord-américain. Sylvie Briand, directrice par intérim du programme de grippe à l'OMS, a expliqué hier que la plupart des personnes infectées à travers le monde par le nouveau virus avaient importé la souche dans leur pays en ayant séjourné au Mexique ou ayant été en contact étroit avec des personnes y ayant séjourné. "Nous en restons au niveau cinq. Nous n'avons pas de preuve de transmission communautaire", a-t-elle ajouté lors d'une conférence de presse. Le niveau cinq, sur une échelle de six degrés, signale un risque de pandémie imminente et place les gouvernements en alerte. La phase six, celle d'une pandémie déclarée, impliquerait que le nouveau virus se propage de manière soutenue dans un pays hors Amériques. Concernant les décès engendrés par le nouveau virus (44 confirmés par l'OMS, dont 42 au Mexique et deux aux Etats-Unis), Sylvie Briand a estimé que le traitement semblait avoir été appliqué trop tardivement. La responsable de l'OMS a par ailleurs annoncé quatre premiers cas de grippe A(H1N1) au Brésil.