A cinq mois des élections présidentielles d'octobre 2009 au moins trois responsables de partis de l'opposition seront candidats à cette importante échéance électorale. M. Mohamed Bouchiha secrétaire général du Parti de l'Unité Populaire (PUP), M. Ahmed Innoubli secrétaire général de l'Union Démocratique Unioniste (UDU) et le premier secrétaire du Mouvement Ettajdid M. Ahmed Brahim. Trois partis qui ont une expérience de ces élections. Le PUP a participé à cette échéance électorale en 1999 par la candidature de son secrétaire général à l'époque M. Mohamed Bel Haj Amor et en 2004 par celle de M. Bouchiha. L'UDU a présenté en 1999 la candidature de son ex-secrétaire général M. Abderrahmane Tlili. Quant à Ettajdid, il a participé aux élections de 2004 par la candidature de son ex-président du conseil national M. Mohamed Ali Halouani.
Candidatures Trois partis qui s'activent pour mettre au point les grandes lignes des programmes électoraux de leurs candidats. Ettajdid a tenu un meeting le dimanche 22 mars 2009 pour annoncer la candidature de son secrétaire général dans le cadre d'une alliance avec d'autres formations politiques. Il a réuni son conseil national pour fixer les axes de sa campagne électorale et de son programme électoral. Le PUP réunira dimanche 10 mai son conseil central et l'UDU, son conseil national le 16 mai. Trois candidats de l'opposition qui répondent aux conditions exigées par l'amendement de l'article 40 de la constitution adopté en juillet 2008 par la chambre des députés. Il stipule que seuls les responsables de partis politiques qui exercent leurs fonctions depuis au moins deux ans à la date de la présentation de leurs candidatures et qui sont élus par leurs congrés respectifs ont le droit de se présenter aux élections présidentielles d'octobre 2009.
Amendement Des conditions que remplissent aussi les secrétaires généraux du Mouvement des Démocrates Socialistes (MDS) M. Ismaïl Boulehya et du Parti Social Libéral (PSL) M. Mondher Thabet. Mais la limite d'âge exigée par la constitution empêche le premier responsable du MDS d'être candidat. En tout cas ces deux partis ont annoncé qu'ils soutiendront la candidature du Président Ben Ali. Quant au secrétaire général du forum Démocratique pour le travail et les Libertés (FDTL) le Dr Mustapha Ben Jaâfar il a déclaré il y a trois semaines, qu'il se présentera à ces élections même s'il n'a pas été élu lors de la tenue d'un congrès comme l'exige l'amendement. Il considère qu'il a été choisi par les militants de son parti et qu'il a donc le droit de se présenter à ces élections. Dans ce cas, le dernier mot appartient au conseil constitutionnel qui décidera de la validité ou non de cette candidature. En attendant ce qui est sûr c'est que l'échéance présidentielle d'octobre prochain s'inscrit dans le cadre du renforcement du pluralisme et du bannissement de la couleur unique...