* 7ème destination la moins chère au monde, le tourisme tunisien garde néanmoins son avantage compétitif prix sur le Maroc et la Turquie Comme à l'accoutumée, le forum de Davos publie annuellement l'indice de compétitivité du secteur du tourisme et des voyages couvrant 133 pays. L'élaboration cette année du rapport intervient dans une période critique mêlant crise et grippe porcine. D'une bulle à l'autre, les économies passent d'un cataclysme à un autre et sont du fait confrontées à des défis additionnels en matière de compétitivité. Le secteur du tourisme et des voyages fait partie des canaux de transmission. Commeneçant par la bulle hydrocarbure pour arriver à celle de la grippe mexicaine, le secteur du tourisme et des voyages en Tunisie comme partout dans le monde est soumis à maints difficultés. D'où l'intérêt à faire le point sur les facteurs compétitifs permettant au secteur de sortir de la crise. Le rapport de Davos sur la compétitivité du secteur du tourisme et des voyages analyse les facteurs de compétitivité dans 133 économies. La réglementation, l'environnement des affaires et infrastructure, les ressources humaines et culturelles dans le secteur du tourisme et des voyages sont les principaux facteurs retenus dans l'analyse élaborée par les experts de Davos, placée cette année autour du thème « gérer en période de turbulences ». La Tunisie perd cette année cinq places dans le classement mondial. Classée 44ème sur 133 pays, la Tunisie devance ainsi la Jordanie (54ème), la Turquie (56ème), l'Egypte (64ème), le Maroc (75ème), la Syrie (85ème), le Koweït (95ème) et l'Algérie( 115ème). Ainsi et selon le classement de Davos, le secteur du tourisme et des voyages tunisien détient un avantage compétitif ou concurrentiel par rapport à ses concurrents directs, notamment le Maroc et la Turquie. Dire que le Maroc, le plus connu comme l'Eldorado nord africain du tourisme ayant opté pour le tourisme haut de gamme, est classé 75ème en terme de compétitivité .... En 2008, la Tunisie a réalisé 2,7 milliards de dollars de recettes touristiques contre 5 milliards de dollars réalisés par le Maroc. Le touriste consomme au Maroc neuf fois plus qu'en Tunisie alors que le nombre de nuitées en Tunisie est supérieur à celui marocain.
7ème destination la moins chère Toutefois et en dépit de ces indicateurs de perfomance, le rapport de Davos conclut que le secteur du tourisme et du voyage en Tunisie est plus compétitif en comparaison avec son rival marocain. Est ce une question de prix ?. En effet, la Tunisie détient un avantage compétitif prix par rapport à son concurrent direct. La Tunisie est classée 7ème mondial en matière de compétitivité-prix dans l'industrie du tourisme et du voyage. Mais qu'en est-il des autres facteurs compétitifs ?. La sécurité, l'environnement juridique, la santé et hygiène, l'infrastructure du transport aérien, la formation , les ressources humaines et naturelles sont les différents déterminants de la compétitivité. Selon la ventilation des indices par pilier, un retard est observé en Tunisie en matière de ressources naturelles, culturelles et humaines. En matière d'hysiène et de santé, on se laisse toujours aller. Et malgré les inspections et les actions de contrôle menées par le ministère du Tourisme, les infractions persistent. La Tunisie est classée 75ème sur 133 pays en matière d'hygiène et de santé dans le secteur T&T (Tourisme et travel). Autres insuffisances, l'infrastructure des technologies de l'infomation et de la communication, les ressources naturelles, la qualité de la main d'œuvre et l'infrastructure du transport aérien semblent être les anomolies du secteur en Tunisie. Aujourd'hui, et pour faire front à la crise et dépasser les entraves de la grippe porcine ou mexicaine, la Tunisie doit davantage gagner en matière de compétitivité en misant plutôt sur la qualité et sur un service haut de gamme. Il convient d'enfinir avec les services non adaptés aux exigences des standards internationaux, de diversifier les produits touristiques et d'améliorer surtout la qualité des services qui demeure le talon d'Achille du secteur.