Les pratiques commerciales représentent l'ensemble des comportements des entreprises entre elles-mêmes et les entreprises et autres partenaires. La réglementation, l'éthique, ainsi que l'état de faits régissent ses pratiques. La cellule des Jeunes Membres de l'Institut Arabe des Chefs d'Entreprises (IACE) a organisé avec la collaboration du CIPE (Center of International Private Enterprise), un workshop portant sur le thème « les pratiques commerciales en Tunisie et la gouvernance d'entreprise ». Un état des lieux a notamment été dressé. Les partenaires de l'entreprise sont multiples, il s'agit des fournisseurs, clients privés, clients publics, les services d'utilité publique, les agences d'appui, le système de santé et d'éducation, etc. Une étude sur les pratiques commerciales et la gouvernance d'entreprise a été effectuée par M. Mohamed Salah Redjeb & L.otfi Bouzaïane. Ce dernier a confirmé que les résultats obtenus démontrent une multitude de difficultés rencontrées par les entreprises dans ce domaine. Il s'agit principalement des difficultés de paiement des clients, le circuit commercial qui progresse à pas de tortue, la qualité de services des fournisseurs au demeurant faible (et ce en raison de leur non respect des délais et des normes de qualité). Par ailleurs, l'étude établie a permis de dégager l'état des lieux des pratiques commerciales en Tunisie ainsi que les principaux obstacles. De plus, les barrières non tarifaires constituent l'une des entraves majeures au développement du commerce international. A ce niveau, et selon M. Slim Zarouk, président de la cellule, la Tunisie a aopté pour la réduction des barrières tarifaires et non tarifaires. Au regard de ce qui précède, le ministre du Commerce et de l'Artisanat, M. Ridha Touiti a affirmé que : « la protection tarifaire du marché local a été réduite graduellement pour atteindre une moyenne de 98%. En outre et en vertu de la dernière loi de finance, il y a la diminution du tarifs de 7 à 5% ainsi que la valeur des plafonds tarifaires pour passer de 60% à 36%. » Il est programmé, entre autres, d'approcher le niveau des tarifs douaniers mis en vigueur dans le cadre général du niveau des cadres préférentiels qui représentent actuellement 75% des transactions commerciales. Le ministre a également confirmé qu'en ce qui concerne le commerce intérieur, les dispositions administratives ont été simplifiées accompagnées de l'amélioration des services au sein des administrations et la modernisation du partenariat entre les deux secteurs privé et public. Cela étant, il importe que le contrôle de la bonne mise en œuvre de cette politique soit assuré par des organismes indépendants afin qu'elle soit respectée.