Mohamed Salah Gueddiche : «Assoiffés de sacres» Il figurait dans la formation sfaxienne qui a remporté en 1971, la première Coupe dans l'histoire du club « Noir et Blanc ». Demeuré très proche de son club de toujours, Dhouib, puisque c'est de lui qu'il s'agit, sera de nouveau au rendez-vous de la finale mais cette fois-ci, depuis les gradins en spectateur attentif. Fort de sa longue expérience et en fin connaisseur, il fait, dans cet entretien, qu'il nous a accordé à la veille de la finale, preuve de mesures et d'objectivité en nous affirmant que les deux protagonistes partent avec des chances sensiblement égales. Ecoutons-le : • Le Temps : Qu'est-ce que tu attends de cette finale inédite ? -Dhouib : Que la fête soit totale, une fête purement tunisienne, avec deux entraîneurs du pays : Ghraïri et Rhim et un arbitrage de chez nous. Les deux protagonistes sont réputés par leur correction et cela est de nature à placer cette finale sous le signe du fair-play et du respect de l'éthique sportive. • Et côté qualité jeu, peut-on malgré l'importance de l'entrejeu, espérer assister à une belle finale ? -La recherche du résultat aura certes la priorité absolue mais cela n'empêchera pas les Sfaxiens et les Monastiriens d'offrir au public du stade de Radès un spectacle de bonne facture. Il s'agit en effet de deux ensembles qui pratiquent un bon football et ils sauront être à la hauteur de leur réputation. • Le Club Sfaxien jouit d'une plus grande expérience que les Monastiriens. Penses-tu que cet atout pourrait s'avérer décisif quant à l'issue finale de leur face à face ? -L'équipe de Ghraïri dispose d'une expérience sans commune mesure avec celle du groupe de Rhim mais cet atout quoique important ne sera pas pour autant déterminant. Les Monastiriens ont eux aussi des qualités indéniables à savoir la fraîcheur physique, l'enthousiasme de la jeunesse mais aussi et surtout une envie dévorant de remporter leur première coupe. • De quoi les Sfaxiens doivent se méfier en jouant contre une formation monastirienne qui évoluera avec l'idée de n'avoir rien à perdre et tout à gagner ? -De la pression surtout. Celle-ci pèsera davantage sur les épaules de Khalloufi et ses coéquipiers. Et il leur appartient de bien gérer cette pression en jouant calmement et avec une excellente maîtrise de soi. Si l'on vient à perdre sa lucidité ou sa concentration on risque de payer le prix fort. La moindre erreur pourrait coûter en effet bien chère surtout que ce genre de match se joue souvent sur des simples détails. • Quel pourcentage de chances donnes-tu aux uns et aux autres ? -En toute objectivité 60% pour les Sfaxiens contre 40% pour les Monastiriens. Mais la vérité appartient, en dernier ressort, au terrain. Recueillis par Ameur KERKENNI ---------------------------------- Mohamed Salah Gueddiche : «Assoiffés de sacres»
Dans le dessein de faire participer les anciens joueurs de l'USMO à cette fête, nous avons approché l'ex gloire locale Mohamed Salah Gueddiche : Le Temps : Juste un petit rappel pour les nouvelles générations, qui est Gueddiche ? Mohamed Salah Gueddiche : J'ai évolué à Monastir de 1962 à 71 comme gardien. Poste que j'ai cédé à Moncef Tabka plus performant que moi. Mais de suite je me suis reconverti en arrière droit avec un but de la tête contre le CSS. Dans la foulée j'ai dû me coltiner le marquage des Temime, Akid, Ben Mrad, Najar, Jnayah, etc. Puis avec le départ de Tabka à l'ESS, j'ai repris ma cage jusqu'à 1982. Vos coéquipiers à l'époque ? Mhalla, Bouzgarrou, Marchaoui, Kallala, Zrafi, etc. Et vos entraîneurs ? Hammadi Hnia, Ameur Hizem, Faouzi Benzarti (mon cadet) Votre meilleure performance à l'époque ? Une demi finale en 82 contre l'ESS disputée à ...Sfax. Car pour un problème de kilométrage vol d'oiseau ou par la route, les instances ont dû nous renvoyer tous à Sfax. Match perdu par 0-1 avec un Ali Bennaceur ayant fait des siennes en nous annulant deux buts des plus valables. Ce qui lui a valu par ailleurs une sanction. Faouzi Benzarti a eu également une mise à l'écart. Comment vous voyez la finale tout à l'heure ? Nous sommes assoiffés de consécrations. Aucun titre remporté en 67 ans de carrière. Il est grand temps à notre palmarès de s'étoffer. Un Mot sur les moments forts de la préparation ? Excellente ambiance. Toutes les forces vives de la région étaient au RDV. Ameur Hizem, Faouzi, Lotfi et Ali Benzarti, présents aux entraînements. De bon augure et cela laisse présager un heureux épilogue. Entretien conduit par Mohamed Sahbi RAMMAH