Le Temps-Agences - L'essai nucléaire nord-coréen a suscité hier une vague de protestations dans le monde, plusieurs pays réclamant des sanctions de l'ONU, tandis que le président américain Barack Obama appelait la communauté internationale à réagir. Le président Barack Obama a "fermement" condamné ce nouvel essai qui représente "une grave menace pour la paix et la sécurité mondiales". "Les agissements de la Corée du Nord mettent en danger les peuples d'Asie du nord-est". Ils contredisent les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU, a-t-il ajouté. "Les Etats-Unis et la communauté internationale doivent agir", a affirmé M. Obama, appelant à "une pression internationale accrue". Le secrétaire général de l'ONU, le sud-Coréen Ban Ki-moon, s'est dit "profondément inquiet". Principale alliée de la Corée du Nord, la Chine s'est déclarée "résolument opposée" à l'essai nucléaire nord-coréen, appelant Pyongyang à "cesser toute action susceptible d'envenimer la situation" et "à respecter ses engagements de dénucléarisation". La Russie, soucieuse de préserver de bonnes relations avec Pyongyang, s'est dite "inquiète", mais a appelé à "ne pas céder à l'hystérie". "Les dernières actions de la Corée du Nord provoquent une escalade en Asie du nord-est et menacent la sécurité et la stabilité dans la région", selon Moscou, pour qui l'essai nucléaire d'hier "est un coup sérieux porté aux efforts internationaux pour renforcer le Traité de non-prolifération (TNP)". Le diplomate en chef de l'Union Européenne, Javier Solana, a qualifié l'essai nucléaire d'"acte irresponsable" méritant "une réaction ferme de la communauté internationale". Quant au président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, il a condamné cette "provocation" d'un "régime totalitaire qui n'est pas capable de nourrir proprement sa population et qui trouve des ressources pour des armes nucléaires". L'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a qualifié l'action de "menace pour la stabilité régionale et mondiale". Pour le Premier ministre britannique Gordon Brown, l'initiative nord-coréenne, "erronée, malencontreuse", représente "un danger pour le monde". Le gouvernement français a réclamé au Conseil de sécurité "les sanctions les plus fermes vis-à-vis de la Corée du Nord". L'Italie a dénoncé une "menace pour la paix régionale et internationale". La Suède s'est alarmée que le régime nord-coréen "continue de provoquer la communauté internationale" et la Pologne a exprimé sa "profonde inquiétude". Prague a condamné "énergiquement" le test et la Finlande a estimé qu'il "menaçait la paix et la stabilité". Autre puissance nucléaire, l'Inde a jugé "malheureux" le nouvel essai, dénonçant "une violation des engagements internationaux" de Pyongyang. Qualifiant l'essai nucléaire d'"acte intolérable", le Japon, voisin et ennemi du régime communiste nord-coréen, a demandé la convocation d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité, au cours de laquelle il plaidera pour une nouvelle résolution sanctionnant le régime communiste. La Corée du Sud a de son côté parlé de "grave menace pour la paix et la stabilité dans la péninsule coréenne et en Asie du Nord-est". Séoul compte demander au Conseil de sécurité de l'ONU "de prendre les mesures appropriées", en coopération étroite avec les autres pays participant aux négociations à six (deux Corée, Etats-Unis, Chine, Russie, Japon).