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Quatorze ans d'attente!...
Enquête : Le complexe sportif du Bardo
Publié dans Le Temps le 12 - 03 - 2007

Aux quatre coins de la planète, il n'y a pas de grand club de football qui ne soit équipé d'un grand complexe sportif, pour ses répétitions et aussi, surtout, pour la formation des jeunes pousses.
En Europe, en " Amsud ", en Asie et en Afrique, les titres, nationaux ou continentaux, n'échappent jamais à ces clubs.
Aux toutes premières heures de l'indépendance, un petit stade de football, une piste d'athlétisme, et une salle de boxe, faisaient le bonheur de toute la paisible localité du Bardo. Pendant dix ans, de 1956 à 1966, le miracle était permanent au Stade Tunisien. Coupes, Championnats, s'enfilaient comme des perles.
Le stade municipal du Bardo, là où on vient d'ériger un mastodonte en béton, était un haut lieu du football tunisien.
Au fil des ans, l'agglomération a grandi, et son stade n'enchante plus. Il ne répondait plus aux exigences de ses jeunes. Le cycle des merveilles appartient depuis 1966 à l'histoire. L'arbre qui n'émonde pas ses branches, comme on dit, risque de mourir à petit feu. Les racines du ST, sont grandes et ne demandent qu'à s'étendre davantage. La qualité de l'infrastructure de l'époque est non seulement insuffisante, mais elle est dépassée, et le club s'y sentait comme étouffé, comme étranglé. Il fallait épouser l'air du temps. Fruit d'une volonté personnelle, d'une bonne âme, et pas autre chose, le complexe sportif du Bardo, a vu le jour. On croyait au Bardo qu'on allait savourer de nouveau, cette hégémonie sportive accrochée lors des dix premières années de l'indépendance. Hélas, rien n'en fut. Ce grand club au passé glorieux, n'arrive jamais à décoller pour rejoindre au palmarès quatre de ses semblables qui ne lui étaient pas du tout supérieurs, à cette époque. Il lui arrive des fois de bondir, de respirer une bonne bouffée d'oxygène comme il l'a fait en 2OO3, mais très vite, il rechute, et flirte parfois avec le purgatoire. Depuis que Mohamed Achab a pris de nouveau les rênes, beaucoup de choses ont changé au sein du club banlieusard. La mise à niveau financière et administrative est sur la bonne voie, mais techniquement, le club ne peut se hisser définitivement au niveau de ses devanciers et rééditer ses belles performances, tant que l'état de l'infrastructure, laisse à désirer. Les atermoiements du club ne verront pas de fin tant que, l'ensemble des installations de ce présumé complexe, ne soient pas mis à niveau. Est-il normal, qu'une équipe comme le ST, perd un temps fou, et fait des acrobaties monstres pour dénicher un terrain de répétitions pour peu qu'il pleuve ? Le sien s'endommage dès les premières gouttes. Est-il normal que les jeunes s'entraînent encore dans la boue ? Est-il normal qu'un entraîneur, faute d'éclairage, éprouve beaucoup de mal, pour reconnaître un de ses poulains, le soir ? Est-il normal que tout jeune joueur préfère aller se doucher chez lui après les entraînements ? Allez jeter un coup d'œil sur les vestiaires des jeunes, mais on vous prévient et conseille, il faut vous munir d'un masque à oxygène, sinon vous risquez de vous évanouir. Où sont les préposés à l'entretien et que font-ils ?
Bref, le complexe sportif est, peut être le plus jeune des complexes de la capitale, mais à le voir, on dirait que son édification remonte à l'âge de bronze.
Et c'est dommage pour toute la localité, et ses bons citoyens qui se sentent frustrés, dès qu'on évoque ce dossier, estimant que mis à niveau, celui-ci pourrait rendre pas mal de services aux jeunes du Bardo, et même à ceux des cités environnantes.
Malgré les appels incessants, et les promesses de certains caciques, rien n'a été optimisé, jusqu'à ce jour. Le Stade Tunisien, bon nombre de jeunes et leurs familles, ne voient pas le bout du tunnel, puisque la situation n'a pas avancé d'un pouce, ou presque. Et dieu seul sait, quand est-ce qu'on va pendre ce dossier à bras le corps. La localité du Bardo, qui nous est chère comme toutes les autres places mérite un meilleur complexe sportif. Ses jeunes qui sont une richesse inestimable, et qu'il est de notre devoir d'aider, d'encadrer, d'assister, en vue d'une croissance, progression et développement sains, valent mieux que ce complexe dans l'état où il est actuellement. Tout parent souhaite du fond de son cœur, que son fils grandisse dans un milieu sain, et propre de tous les points de vue, pour pouvoir compter sur lui, pour qu'il devienne une fierté. Le complexe sportif actuel, ne peut pas lui offrir cette chance.
Mohamed Ali Ezzine

Ouahid Hidoussi, directeur technique des jeunes :
" Il nous faut un complexe sportif comparable à ceux du CA et de l'EST "
" Notre chère localité fourmille de jeunes et dommage que beaucoup d'entre eux, aillent pratiquer du sport loin de chez eux, loin de leurs lieux de scolarité. A leurs yeux, aux yeux de leurs parents, au complexe sportif du Bardo, ils ne peuvent pas réussir, et ce n'est pas par le manque, ou la pénurie d'entraîneurs qualifiés, mais plutôt, parce qu'ils jugent que les conditions de succès sont infimes par la faute de l'infrastructure inadéquate.
Au Bardo, on est très loin des autres complexes de la capitale qui sont hors d'atteinte. A peine foule-t-on le seuil du grand portail principal, on se croit en pleine campagne. Plus on avance, et plus on est déçu. Les terrains sont dans un état lamentable : absence de drainage, absence de traçage... Je pense que le personnel d'entretien n'est pas qualifié, et sachez par ailleurs que le nombre des préposés pour ces travaux est insuffisant. Malgré les appels lancés par certaines bonnes volontés, en vue de l'optimisation de certains volets prioritaires, rien n'a été réalisé. L'éclairage est toujours déficient, les vestiaires sont désolants à voir. Les travaux sur le terrain en gazon artificiel, se font éterniser. Les terrains à notre disposition ne sont pas munis d'abris. J'en souffre autant que mes jeunes pousses, croyez le En dépit de tout cela, et avec les moyens dont on dispose, on ne se lasse jamais de travailler, et en foi de quoi, nos résultats sont surprenants. Le Bardo est une grande agglomération, et il lui faut un complexe sportif semblable à celui du CA et de l'EST. "

Adel Bouallègue, secrétaire général-adjoint du ST :
"Que des promesses !... Dans le vent."
" Quand on jette un coup d'œil sur toute la surface, qui soit dit en passant, avoisine les sept hectares, on ne peut qu'exprimer sa désolation devant le 'spectacle'. Le terrain central pourrait en un rien de temps, grâce aux techniques modernes du bâtiment, devenir compétitif. Si on veut s'en donner la peine, il pourra accueillir toute compétition officielle dès l'entame du prochain exercice. Le seul problème concerne le parking des voitures, mais on peut le solutionner.
Tous nos jeunes joueurs méritent des distinctions spéciales pour leur abnégation, car, les pauvres, ils travaillent dans des circonstances, le moins que l'on puisse qualifier de lamentables.
Les conditions générales de travail sont déplorables, et on n'est pas à l'abri d'un accident de quelque taille qu'il soit. Que Dieu nous en préserve ! Allez voir les vestiaires. À peine ouvrez-vous une porte, que des odeurs nauséabondes vous restent au travers de la gorge. L'humidité est tuante, et elle risque de générer de graves ennuis de santé. La plupart des jeunes ne peuvent pas prendre leurs douches au dit complexe, car leurs parents ont peur pour eux.
Parfois, et tellement l'éclairage est défectueux, des responsables et des entraîneurs utilisent les phares de leurs voitures pour assurer un minimum de luminosité aux jeunes. Je tire mon chapeau à tous ces jeunes, à leurs coaches, à leurs encadreurs, pour leur courage et leur abnégation, et leur dévouement, car malgré toute cette misère, ils sont tous qualifiés pour les play off. Je vous jure et assure, que la conjoncture serait meilleure, rien ne pourrait arrêter la marche et l'éclosion continue et permanente des jeunes pousses du ST. Autre chose encore, savez-vous qu'on a dû fermer les portes du club, aux nez des mômes qui veulent endosser nos couleurs, et cela à cause de la petitesse des aires de jeu, malgré la grandeur des espaces. On a beau commencer à monter un terrain en tartan, mais savez-vous qu'il fallait aménager, d'abord, les superficies qui l'entourent et les intervalles qui y mènent, en les couvrant de bitume, parce qu'il ne supporte ni la boue de l'hiver, ni la poussière des temps chauds.
En ce qui concerne notre équipe première, il y a lieu de se poser pas mal de questions. Je vous prie d'ausculter ces petites annotations : le stade municipal de Zarzis a une capacité de 2000 places, et il est homologué. Le club phare de cette ville y joue régulièrement. Gafsa a un stade dont la capacité n'excède pas à 3000 places. L'équipe locale y joue sans problèmes.
Idem pour Hammam-lif, et même chose pour la Marsa... Nous avons reçu pas mal d'amis qui ont tous été émerveillés par le projet, et tous se sont posé une question on ne peut plus banale : a quand les matches officiels ?
Je suis un enfant du club, et je n'ai raté pratiquement aucune de ses assemblées générales. Tous les caciques qui se sont succédés à la présidence de ces séances avaient promis que le ST allait bientôt commencer à jouer chez lui. Cela fait quatorze ans que j'écoute cette même chanson. Il y a trois ans, j'ai assisté à une cérémonie d'inauguration, au cours de quoi, un grand commis de l'état, avait fait la même promesse. Bien entendu, elle est restée lettre morte. Cela fait trois ans qu'on attend. Comment voulez vous que notre club, dans ces conditions et tant qu'il est corseté, réédite les grands exploits dont il a été l'auteur? La localité du Bardo et ses jeunes méritent un meilleur traitement ! "


Laroussi Boutej (architecte et ancien membre du bureau directeur du ST) :
"Un véritable gâchis ! "
" Le complexe sportif du Bardo reste une énigme. Cet équipement qui est appelé un jour à jouer un rôle majeur dans la vie d'une aussi importante agglomération et qui devrait être un pourvoyeur en talents pour le sport en général et le football en particulier. En effet, l'interruption des travaux la mauvaise programmation des étapes de réalisation, l'abandon actuel de ce qui a été réalisé est désolant et reste inexplicable...
J'ai fait partie pendant une très courte durée de l'équipe dirigeante du Stade Tunisien et je devais m'occuper de l'infrastructure. J'avais, à l'époque, ébauché un diagnostic de la situation du complexe sportif du Bardo. En ce temps-là-là, souvenez vous, le Stade devait engager l'entraîneur José Paolo et tirait sur tout ce qui bougeait sur la place sportive. Beaucoup de moyens ont été investis pour le recrutement des joueurs, dont la plupart était des canards boiteux. Quel gâchis! Un argent fou a été jeté par la fenêtre, des sommes démesurées ont été gaspillées. J'ai essayé, à maintes reprises, de sensibiliser les responsables, sur les priorités qu'on devait mettre en exécution, sans plus tarder. Il fallait intervenir en premier lieu sur les vestiaires des entraîneurs, il fallait réaménager ceux des joueurs, qui étaient dans un état délabré, et qui, de surcroît, présentaient un risque pour leurs usagers. J'avais même proposé, je me souviens bien, l'aménagement des espaces extérieurs, etc. J'avais senti que cet aspect n'intéressait personne et que, ce qui comptait le plus, c'était d'assurer des résultats immédiats sans se soucier des infrastructures et de leur état.
Je trouve que les méthodes dont on a eu recours, que les argumentations qu'on ait présentées aux gens étaient contrefaites, et peu plausibles, et c'est ce qui m'a poussé, personnellement, à jeter, sans délai, l'éponge... La maintenance de ces équipements, aurait pu se faire à des coûts raisonnables, tout comme leur constante optimisation. C'était à mes yeux la condition sine qua non, pour permettre l'éclosion de talents dans de bonnes conditions. Pour la mise à niveau de cet état de fait, la solution pourrait être une réglementation adéquate qui organiserait le secteur en instaurant une maintenance obligatoire des équipements sportifs. Il serait judicieux de confier cette tâche à des Sociétés de Maintenance des Equipements Sportive dont la mission serait notamment le suivi et le contrôle régulier de ses équipements, moyennant des contrats fixant les obligations de chaque partie. La prise en charge de ces sociétés pourrait être assurée en partie par les ;clubs, la F.T.F. et les collectivités locales concernées.
Pour être honnête, il faut que tout le monde collabore, pour que la localité du Bardo, place où, quelques-unes des plus belles pages sportives ont été peintes, à l'instar de bon nombre d'autres places, ait enfin, un complexe sportif . ."

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