Les grandes manœuvres ont commencé en Ligue 1 au lendemain de la finale de la Coupe de Tunisie. Elles l'ont été même avant si l'on se réfère à l'E.S.Sahel qui a contacté Lotfi Rhim et quelques joueurs alors que l'on jouait les dernières journées du championnat. C'est un peu dans les habitudes de l'équipe sahélienne dont les responsables tiennent à devancer leurs homologues des autres clubs pour bénéficier du meilleur produit, ce qui n'est pas toujours évident.
Entre confirmation et renouvellement C'est au niveau des entraîneurs que les choses ont bougé en premier lieu. Il est normal que l'Etoile a ouvert les hostilités à partir du moment où le franco-allemand Rohr était sur un siège éjectable depuis l'élimination en Coupe de Tunisie en quarts de finale. La solution de rechange était toute prête et Lotfi Rhim a vite fait d'entamer sa nouvelle aventure, l'Etoile étant la première équipe à reprendre les entraînements, le 5 juin. D'autres équipes ne vont pas tarder à le faire, celles qui ont confirmé dans leurs postes leurs techniciens de l'exercice écoulé ou ayant déjà fait signer un engagement à un nouveau technicien. L'Espérance S.T a confirmé Faouzi Benzarti, elle ne pouvait faire autrement après les quelques semaines réussies avec ce dernier. Les « Sang et Or » reprendront dans moins de deux semaines. Même raisonnement pour l'O.Béja qui a reconduit Férid Ben Belgacem et l'E.S.Hammam-Sousse qui a fait autant avec Chiheb Ellili. Le Stade Tunisien s'est pris cette fois-ci à l'avance en engageant le Français Patrick Lewing, lequel sera à pied d'œuvre dans les tout prochains jours. Pour ces six équipes, la préparation peut commencer, reste à savoir avec quel effectif.
Le feuilleton Ben Chikha Pour les huit équipes restantes, c'est un peu le flou surtout pour celles qui se sont séparées à leur corps défendant au nom de leurs entraîneurs. Le C.S.Sfaxien a fait comprendre à Ghazi Ghraïri qu'il n'a plus de place en dépit du parcours réussi en Coupe de la CAF et en Coupe de Tunisie. La recherche de la place rare se poursuit et les noms ne font que s'égrener au fil des jours. Artur George, Ricardo, Aït Joudi, Y.Zouaoui, Ben Chikha. A propos de ce dernier, c'est le jeu au chat et à la souris avec le Club Africain. Le technicien algérien est entre le marteau et l'enclume avec un Club Africain qui a fait sa réputation et des enfants qui poursuivent leur scolarité à Tunis et l'équipe nationale de son pays. Ce feuilleton semble devoir prendre fin après que Ammar Souayah eut donné son accord de principe aux responsables clubistes de Tunis. L'U.S.Monastir n'est pas au bout de ses peines après le départ plus au moins inattendu de son enfant Lotfi Rhim qui a entraîné avec lui Aymen Ayari. Les responsables monastiriens sont prêts à mettre le paquet pour dénicher le technicien capable de poursuivre l'excellent travail accompli par son prédécesseur.
CAB et EGSG le pire est-il à venir ? Dans d'autres régions, ce n'est pas le flou mais l'impasse pour la simple raison que l'on continue à subir les conséquences des soubresauts rencontrés tout au long de l'exercice écoulé. Les responsables du C.A.Bizertin et l'E.G.S.Gafsa notamment sont beaucoup plus préoccupés à se « Chamailler » qu'à trouver les solutions idoines pour remettre leurs équipes respectives sur les rails. Conséquences :ni entraîneur, ni recrutement et encore moins une mise à niveau des structures administratives et techniques. L'avenir risque d'être encore plus préoccupant. L'E.S.Zarzis et la J.S.Kairouan, nouveaux promus hésitent encore à renouveler leur confiance en Jalel Kadri et Lassaâd Maâmeri, les entraîneurs qui ont contribué à leur retour en Ligue 1. La partie kairouanaise est beaucoup plus préoccupé à trouver un successeur à Mohamed Atallah qu'à se fixer sur le nom du prochain entraîneur et encore moins à empêcher la fugue de quelques uns de leurs jeunes joueurs vers d'autres équipes. La partie zarzisienne a fait beaucoup mieux en portant son choix sur Ali Baâboura l'homme par qui l'accession a été réussie. Aussi lui fait-on confiance pour porter son choix sur le technicien qu'il estime en mesure d'asseoir les fondements de l'équipe seniors. Nous avons laissé en dernier lieu le C.S.Hammam-Lif et l'A.S.Kasserine dont les responsables doivent normalement renouveler leur confiance en Fathi Labidi et en Khaled Ben Sassi. Ces confirmations n'ont certes pas été déclarées officiellement mais nous ne voyons pas la nécessité de remplacer deux techniciens qui s'investissent totalement dans leur travail en dépit des moyens dont ils disposent : absence d'infrastructure sportive pour les Hammam-lifois et moyens humains et financiers pour les Kasserinios.