L'affaire tourne autour d'un litige familial et les protagonistes sont une sœur et son frère qu'elle accuse d'abus de confiance. Dans sa plainte au parquet, elle déclara qu'ayant convenu avec lui de constituer une société commerciale, elle lui remit la somme de 100 mille dinars qu'il détourna à son propre compte. Elle l'accusa en outre de mauvaise gestion ainsi que d'exploitation illégale de deux fonds de commerce dont elle a la propriété. Par ailleurs, l'expert comptable chargé de vérifier la situation financière de la société, révéla dans son rapport un certain nombre de malversations ayant nui à la situation financière de la société. Inculpé d'abus de confiance qualifié, il fut condamné par la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis à quatre ans d'emprisonnement par défaut. Il formula opposition au dit jugement et comparut à nouveau devant la même juridiction, pour déclarer qu'il était accusé à tort par sa sœur qui lui en voulait depuis qu'il lui avait fait signer un document où elle s'engageait de se retirer de ladite société, pour mettre ainsi fin à leur association. En vertu de ce document dûment établi, elle n'avait aucun droit de regard sur la société gérée désormais uniquement par son frère. Cependant, non seulement elle ne respecta pas cet engagement, mais en outre elle commença à faire du chantage à son frère. Elle demanda en effet à ce dernier, de lui céder un immeuble lui appartenant, condition sine qua none pour qu'elle mette en application de l'accord, qu'elle signa pourtant sans réserve. L'avocat de l'accusé plaida l'absence de toute preuve pouvant établir de manière certaine et indubitable la véracité des déclarations de la plaignante. Bien plus l'avocat affirma que son client innocent, tient à agir contre la prétendue victime pour dénonciation calomnieuse, après la décision d'acquittement que prononcera le tribunal en l'absence, au vu du dossier, où il n'existe aucun élément à charge contre son client. Le tribunal l'entendra-t-il de cette oreille?