Entre matches amicaux et comptant à la qualification pour la prochaine Coupe du Monde, la constatation qui prime à première vue est la déperdition des repères qui ont jusque là, largement contribué à la formation de notre jugement. Outre quelques pays européens dont la France, vice champion du Monde en titre qui traînent la patte, c'est en Afrique que les mythes sont en train de tomber. Quand le Maroc, en dépit de son importante légion européenne est réduit à limiter ses ambitions au Strict minimum. Quand le Cameroun, naguère intouchable n'est plus si sûr d'être au rendez-vous de 2010. Quand l'Egypte, tenant du titre continental et leader incontesté sur le plan des clubs, se fait corriger comme le premier venu, on se demande si notre vision de la hiérarchie africaine ne doit pas être reconsidérée à la lumière de ce qui se passe actuellement. Et si en ce qui nous concerne nous devons poursuivre d'une façon informelle de nous focaliser sur un rendez-vous cyclique en utilisant seulement un réalisme qui repose plus sur l'instabilité des autres que sur notre propre progression sur la courbe des valeurs. On a cru, depuis quelques temps que, nous aussi, on a entamé une mutation vers plus de déterminisme à imposer notre manière de jouer. Or, la dernière sortie contre le Mozambique a donné l'impression que les vieux démons du passé qui nous poussaient à calculer le moindre risque ne nous ont pas abandonnés même si on préfère appeler cela du réalisme. Peut être que la tendance à prendre des risques adoptée durant nos précédentes confrontations n'a pu résister à l'importance du challenge que constitue la qualification pour 2010. Prenons en acte quand même comme si cette supposition était vraie. Mais gardons nous de perdre de vue la mue qui s'opère actuellement dans la hiérarchie classique du continent. Et sachons choisir, en parallèle du challenge que nous briguons, entre l'exemple de l'Egypte et celui du Gabon.