La fin du mois de juin coïncide avec six mots d'ordre de grève lancés par les employés des caisses sociales (CNSS, CNRPS et CNAM), de la SPROLS, de l'OTD et de l'Agence de Préservation du Patrimoine. Lesquelles grèves sont prévues pour les journées des 23, 24 et 25 juin. Cette accumulation n'est pas le fruit du hasard. La séance unique approche et les structures syndicales ont hâte d'accélérer le rythme des négociations. Elles souhaitent les terminer avant la fin de ce mois. Il est à rappeler que l'objet de ces grèves concerne le 7ème round des négociations sociales couvrant la période 2008, 2009 et 2010. Les employés dans ces établissements publics n'ont pas encore entièrement bénéficié des augmentations salariales couvrant ladite période. Les propositions avancées par les administrations respectives de ces entreprises publiques n'ont pas encore satisfait les agents qui aspirent à des augmentations alignées proportionnellement à celles de la fonction publique. Les agents de l'Etat ont bénéficié depuis la fin de 2008 d'une révision de salaires qui est supérieure de 50 % à celle de 2005. Les employés des entreprises publiques aspirent obtenir autant.
Réserves de l'administration Les administrations des entreprises publiques n'envisagent pas de négocier la révision des salaires sous le même angle que celui de la fonction publique. Pour elles, chaque entreprise a ses spécificités et ses équilibres financiers qu'il faut respecter. En plus, les différends ne sont pas uniquement d'ordre financier. Dans les caisses sociales, l'administration trouve que quelques revendications ne peuvent pas être réglées dans le cadre législatif actuel et qu'il faut ajourner les négociations à une date ultérieure, tout en préparant entretemps l'assise juridique adéquate. Du côté de Tunisie Télécom, on avance officieusement que rien ne pourrait justifier des augmentations nettement supérieures à celles de 2005 qui étaient exceptionnelles. L'administration appelle la partie syndicale à un dialogue constructif dans l'intérêt de tous les intervenants dans l'entreprise publique. En attendant de voir défiler les signatures des accords dans les entreprises publiques en instance d'accords, la semaine prochaine s'annonce décisive pour l'issue des négociations.