Le comité directeur de la Ligue Tunisienne pour la Défense des Droits de l'Homme (LTDH) tient aujourd'hui au siège de la Ligue à Tunis sa réunion hebdomadaire. Le verdict de la cour de cassation rendu jeudi 11 juin sera au centre de cette réunion. Ce verdict confirme le jugement en appel prononcé le 21 juin 2001 qui charge le comité directeur de tenir un congrès dans un délai d'un an et qui annule en même temps toutes les décisions du 5ème congrès de la Ligue qui s'est tenu en octobre 2000. Lors de cette réunion les membres du comité directeur vont examiner toutes les éventualités et probablement avancer des propositions concrètes susceptibles de sortir la LTDH de la crise qui la traverse depuis 2000 et de lui permettre enfin de tenir son congrès et de reprendre normalement ses activités, d'autant plus que la direction de la ligue a affirmé à maintes reprises qu'elle est prête aux compromis et à la discussion de toutes les propositions.
Recours Après le jugement en appel en question le comité directeur avait déjà commencé à préparer le 6ème congrès. Il a procédé au renouvellement des sections. Mais il a aussi entrepris la fusion de certaines sections. Ces opérations ont été émaillées par plusieurs actions en justice entreprises par certains adhérents contre le renouvellement et aussi contre les fusions. Une fois les congrès des sections tenus, le comité directeur a fixé la date du 6ème congrès pour les 9, 10 et 11 septembre 2005. Mais sept présidents des sections fusionnées ont introduit un recours en justice contre la tenue du congrès et la fusion de leurs sections. Le tribunal de première instance de Tunis leur a donné raison en annulant les préparatifs et la tenue du congrès. Depuis la crise perdure, bloquant toutes les activités de la ligue.
Entente Plusieurs initiatives se sont multipliées pendant ces dernières années pour débloquer la situation. Mais aucune n'a abouti. Des sept plaignants, cinq ont retiré leur plainte. Les deux autres maintiennent encore leurs recours en justice. Aujourd'hui, avec le verdict de la cour de cassation qui confirme la légalité du comité directeur et la prédisposition totale de ce dernier au dialogue et à l'acceptation de toute proposition, il est probable que les deux parties concernées trouveront un terrain d'entente et parviendront ensemble et avec tous les adhérents sans exclusive à tenir un congrès d'une vraie réconciliation.