Trois jeunes hommes ont comparu devant la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis pour vol avec violence, diversion, abus de confiance et complicité. Les faits de cette affaire se sont déroulés à Hammam Chatt, en 2007 lorsque un pompiste d'une station service fut surpris par trois jeunes hommes qui descendirent d'une voiture, et le neutralisèrent avant de le rouer de coups. Après quoi, un troisième complice lui asséna un violent coup de bâton sur la tête qui lui fit perdre connaissance. Le trio s'était introduit par la suite à l'intérieur du bureau où il s'était emparé du contenu de la caisse estimée à plusieurs milliers de dinars, avant de se volatiliser et disparaître dans la nature. Cependant, des clients avaient découvert le pompiste attaché à une pompe et gisant dans son sang. Ils informèrent les agents de l'ordre qui transportèrent la victime à l'hôpital où il lui a été prodigué les soins nécessaires. Une enquête fut ouverte, et le pompiste relata sa mésaventure donnant le signalement de ses agresseurs. Les recherches et les investigations ont permis d'identifier le trio et une descente menée par les agents de l'ordre dans les domiciles de deux des malfaiteurs a permis de les arrêter et mettre fin à leur cavale. Quant au troisième il resta en fuite. Interrogés, les deux braqueurs de la station service passèrent aux aveux et relatèrent ce qui suit : Il s'est avéré que la bande a planifié le hold-up de la station service avec la complicité du pompiste qui y travaillait. Il faut dire que ce dernier a planifié avec ses complices et a bien préparé le coup. Ils ont profité du jour où le pompiste était seul à l'intérieur de la station service pour passer à l'action et faire croire qu'il s'agissait d'un hold-up. Le pompiste a été inculpé alors de diversion, abus de confiance. Quant à ses complices ils furent inculpés de vol avec violences et complicité. Ils ont comparu devant la chambre criminelle du tribunal de Tunis pour répondre de leur acte. A l'audience, les trois accusés ont réitéré leurs aveux faisant part de leurs regrets. Leurs avocats sollicitèrent du tribunal les circonstances atténuantes et de prendre en considération leur aveu spontané au cours de l'instruction et même devant le tribunal, leur jeune âge et leur casier judiciaire vierge. L'affaire a été mise en délibéré.