Le jeune homme qui se dirigeait vers son travail à cinq heures du matin à bord de sa voiture, était à milles lieues d'imaginer qu'il serait victime d'un vol perpétrée par une bande composée de cinq malfrats. Les loubards ont réussi à bloquer le véhicule et neutraliser le chauffeur, en l'extirpant violemment de la voiture. Le conducteur roula à terre et fut roué de coups terribles qui eurent rapidement raison de sa résistance. Il fut fouillé par ses agresseurs qui lui soutirèrent la somme de quarante dinars. Ensuite ils s'emparèrent de la voiture et s'éclipsèrent dans la nature. Malgré l'état pitoyable dans lequel elle était, la victime se rendit au poste de police le plus proche pour porter plainte contre les braqueurs et donna le sobriquet de l'un des agresseurs, dont il avait entendu le surnom. Munies du signalement des accusés et le surnom de l'un des braqueurs, les forces de l'ordre réussirent à mettre la main sur deux des loubards en les interceptant lors d'une ronde de contrôle. Confrontés à la victime, ils reconnurent sans tergiverser les faits. Ils déclarèrent qu'ils ont organisé une beuverie, à la fin de la soirée ils décidèrent de s'approvisionner en alcool, mais ils n'avaient plus d'argent. Du coup, ils aperçurent le jeune homme à bord de sa voiture, et eurent l'idée de l'agresser et de le dépouiller de son véhicule afin d'aller acheter du vin. Ils n'ont pas mesuré en contre partie la portée de leur acte. Les deux jeunes hommes ont été inculpés de vol avec violences et furent traduits devant la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis pour répondre de leur forfait. Le reste de la bande ont fait l'objet d'un mandat de recherche. A l'audience, ils réitérèrent leurs aveux et firent part de leurs regrets. L'avocat d'un des inculpés affirma au juge que son client n'était pour rien dans cette affaire. Il déclara que son client n'a pas participé au vol, mais seulement il fut appelé par les membres de la bande, pour conduire la voiture. L'avocat sollicita le tribunal de prendre en considération le jeune âge de son client et ses conditions sociales. Quant à l'avocat du deuxième inculpé il sollicita les circonstances atténuantes en faveur de son client.