Le chiffre est effarant : plus d'un milliard de personnes sous alimentées dans le monde, en 2009. Triste record que celui annoncé, vendredi, par l'Organisation de l'ONU pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO). L'Organisation onusienne met en cause la crise économique et les prix alimentaires élevés et déplore " cette combinaison dévastatrice pour les populations les plus vulnérables ". Les plus démunis continuent, donc, de payer un lourd tribut chaque fois qu'une crise secoue le monde. Ce qui est déplorable, c'est la passivité des riches de la planète face à se fléau qui afflige, aujourd'hui, un sixième de l'humanité. Il est nécessaire de rappeler qu'aucune mesure efficace de régulation du marché n'a été prise pour atténuer la crise alimentaire, conséquence de la voracité de spéculateurs issus, justement de pays riches. Mais le plus grave, c'est ce manquement flagrant aux promesses faites : où sont passés l'aide alimentaire d'urgence et les investissements pour le développement agricole durable ? Les affamés de par le monde attendent avec un peu d'espoir les décisions que prendra le G8 au mois de juillet, pour assurer la sécurité alimentaire mondiale. Bien sûr, comme d'habitude, on les bercera encore d'illusions et, d'ici là, ils vivront d'amour et d'eau fraîche.